Le Préfet décrète l'Institut culturel et cultuel musulman de Nice-la-Plaine d'intérêt public. Innacceptable pour Christian Estrosi, opposant de la première heure, qui invoque des questions de sécurité nationale.
Depuis des années, Christian Estrosi fermement opposé à la construction d'une mosquée dans la plaine du Var multiplie les procédures. Le Maire de Nice, se bat pour y construire à la place une crèche. Si la préfecture a indiqué qu'elle examira les deux projets "qui ont chacun leur légitimité, au regard exclusivement du critère de l'intérêt général", elle a affirmé par voie de communiqué, donner la priorité de l'examen à l’Institut En-Nour. Sa création, précise-t-on : "a été conduite dans la légalité et les travaux (engagés en juillet 2012) ne présentent pas d’irrégularité réglementaire portée à la connaissance de l’autorité."
Le Préfêt donne la priorité à l'Institut En-Nour mais exige des garanties
La préfecture qui voit en l'ouverture de cette structure, un signe de reconnaissance, de valorisation et de fierté pour les Niçois de confession musulmane exige néanmoins des conditions :- que l'équipement ne dépende en aucune façon d'une influence étrangère
- que sa gouvernance s’inscrive clairement dans le cadre de la loi de 1905, en y associant la collégialité représentative du culte musulman à Nice et dans le département
Le promoteur a jusqu'au 1er août 2016 pour remplir ces conditions préalables. Dans le cas contraire, le Préfêt donnera priorité au pôle petite enfance.
Consulter le communiqué intégral de la Préfecture
Pour Christian Estrosi, c'est la sécurité nationale qui est jeu
Le Maire de Nice, lui, s'élève contre la décision de la Préfecture des Alpes-Maritimes qui selon lui "ne respecte va à l'encontre de la volonté des niçois et des instances représentatives du culte musulman". Christian Estrosi affirme que "cette position est par ailleurs contradictoire avec la volonté affiché du gouvernement de convaincre les français que tout est mis en oeuvre pour les protéger".La Mairie de Nice fait directement allusion à la nationalité et à la religion du propriétaire du local dans lequel est implanté le lieu de culte : "un ministre d'Arabie Saoudite [...] qui prône la charia dans un état relidieux Wahhabite proche du salafisme. [...] et qui "avait d'ailleurs déclaré en 2013 qu'il fallait détruire les églises de la Région arabique afin de préserver les lieux saints musulmans."
Consulter le communiqué intégral de la Métropole Nice Côte d'Azur
Le reportage de Laurent Verdi et Emmanuel Felix
- Christian Estrosi, Maire de Nice (Les Républicains)
- Me Ouassini Mebarek, Avocat - Secrétaire général institut En-nour