Que vous soyez étudiant à Paris, Limoges ou Rouen, le prix de vos déplacements en transports en commun diffère considérablement.
Même en tenant en compte de la taille des agglomérations et du dimensionnement des réseaux, les variations sont considérables entre les principales villes universitaires.
Des villes universitaires très inégalement desservies
Il y a les gros ... Et les petits réseaux !Pour les 1 593 000 étudiants recensés cette année en France métropolitaine, les réseaux de transports en commun des principales villes universitaires (exceptée l'université de Corte, en Corse, qui n'a pas de réseau) n'offrent pas le même niveau de prestation .... Et de prix !
Bien entendu, il y a des différences de taille importantes que ce soit en ce qui concerne les populations concernées, les zones desservies ou encore les fréquences de passage. Rien de commun, par exemple, entre la petite douzaine de lignes de bus du réseau de Vannes et les dizaines de lignes de métro, de tramways, de bus et de trains de banlieue que gèrent la RATP et le STIF sur Paris et l'Île de France.
Il apparait donc logique qu'à prestations inégales, le coût des transports urbains soit différent selon que l'on étudie dans une grande métropole ou dans une ville moyenne.
Des tarifs "choc" pour des "tickets jeunes"
On ne se déplace pas de la même façon, suivant que l'on étudie à Paris, Lyon, Marseille ou que l'on soit en fac à Pau, Vannes, Chambéry et Limoges.Entre les 2 extrèmes que représentent Limoges (abonnement annuel de 90€ soit 7,50€/mois) et Paris avec un pass Imagine R étudiant (toutes zones dans l'Île de France) à 333,90€ soit 27,90€/mois ... Il y a tout une gamme de tarifs.
Pour comparer ce qui est comparable, les 34 principales villes universitaires de France métropolitaine ont été réparties selon la densité de leur réseau de transport en commun.
- 6 métropoles urbaines avec leurs lignes de métros, de tramways et d'autobus
- 19 villes"centre" avec un réseau de tramways et de bus
- 8 villes moyennes avec uniquement un réseau de bus
Certaines villes modulent leurs tarifs selon différents critères :
- Etudiants boursiers ou pas (Nancy, Metz, Dijon)
- Dégressivité lié au montant de la bourse (ex : à Amiens un boursier au coefficient le plus élevé bénéficie de la gratuité des transports)
- Participation plus ou moins importante des collectivités locales.
- Gratuité de 1 à 3 mois compris dans l'abonnement annuel (Grenoble, Orléans, Lille, Rouen, Brest, Strasbourg, Reims, Tours, Lyon, Rennes)
- Prestations complémentaires (vélos en libre service, parking-relais, co-voiturage, accès aux transports extra-urbains, cadeaux divers ...)
En conclusion
Rapporté au mois, le prix de l'abonnement annuel dans les villes universitaires où les réseaux de transport en commun sont les plus denses, n'est pas forcément le plus cher.
Il y a un âge pour étudier !
En règle général, la plupart des réseaux de transport en commun considèrent que l'on est étudiant (ou jeune !) jusqu'à 26 ans. 21 réseaux sur 33 s'accordent sur ce point.Mais ....
- A Grenoble, la société des transports Grenoblois (TAG) a fixé la limite à 24 ans.
- A Chambéry, Dijon, Lille, Montpellier et Strasbourg c'est à peine mieux avec une limite d'âge de 25 ans.
- A Bordeaux, Besançon et Lyon, on voit plus loin en reportant la limite à 28 ans.
- A Toulouse, on considère même que l'on peut étudier jusqu'à 35 ans (carnet de 10 tickets pour les étudiants de 26 à 35 ans).
- Enfin, pour Nice, Reims et Tours, le seul fait d'être détenteur d'une carte d'étudiant justifie le bénéfice d'un tarif préférentiel, sans savoir cependant s'il s'applique et se cumule avec le tarif "personnes âgées" ... Pour les séniors inscrits à l'université du 3e âge !