C’est le seul lieu de production en Haute-Normandie. Mais ensablement et mortalité juvénile compliquent le travail des ostréiculteurs
Charnues et iodées
C’est un pari un peu fou qui a été lancé à la fin des années 90 : relancer sur le littoral de Seine-Maritime (entre Le Havre et Le Tréport) la culture des huîtres. Il existait bien depuis les années trente des parcs (sortes de viviers) situés à l’ouest de Dieppe, et notamment celui créé par le restaurateur rouennais Dufour.Mais à Veules-les-Roses, des passionnés très motivés ont voulu renouer avec le passé (on se souvient à Etretat des huîtres de Marie-Antoinette) en portant le projet d’une véritable production comprenant élevage de "naissains" (les bébés huîtres) et croissance sur trois ans. Un temps nécessaire et indispensable pour donner un goût particulier à la chair, lié, comme les vins, au terroir…
Avec l'apport du savoir-faire de professionnels de Basse-Normandie, Veules-les-Roses a désormais ses précieux coquillages, très appréciés des connaisseurs et des restaurateurs.
Vendue (6,30 euros le kilo) sur le front de mer de Veules et de Quiberville ainsi que sur quelques marchés cauchois, la "Veulaise" fait le bonheur des vacanciers et des parisiens en weekend dans leur résidence secondaire.
Mais, en coulisses, le travail des ostréiculteurs n’est pas aisé : la configuration de l’estran ne leur permet d’accéder à leurs tables qu’aux grandes marées. Et les courants déplacent régulièrement des bancs de sable qui recouvrent parfois complètement les poches contenant les huîtres.
VIDEO : le reportage France 3 Haute-Normandie de Grégory Archiapati et Cédric Lepoittvin avec l’interview de :
- Jean-François Douesnard, ostréiculteur