Le meurtrier pédophile belge Marc Dutroux a comparu lundi après-midi devant le tribunal d'application des peines (TAP) de Bruxelles. Il demande à pouvoir purger sa peine à domicile sous la surveillance d'un bracelet électronique.
Cette comparution à huis clos devant le TAP est la première depuis que Marc Dutroux, 56 ans, a été condamné en juin 2004 à la réclusion à perpétuité pour l'enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que de la mort de quatre d'entre elles.
Marc Dutroux a pénétré dans la salle d'audience par une porte dérobée et n'a pas été vu par les nombreux journalistes présents. Sa présence a été confirmée à l'AFP par un membre de la sécurité.
Le palais de justice de Bruxelles a été placé sous haute surveillance par quelque 125 policiers et agents de sécurité, alors qu'une poignée de manifestants d'une formation d'extrême droite s'étaient rassemblés sur le parvis pour demander la "pendaison pour les pédophiles".
Demande de libération conditionnelle
La décision du TAP n'est pas attendue avant le 18 février. Marc Dutroux, écroué à la prison de Nivelles, au sud de Bruxelles, pourra formelllement introduire une demande de libération conditionnelle à partir du 30 avril, au moment où il aura purgé effectivement un tiers de sa peine.
"Cela fait partie de nos projets", a déclaré son nouvel avocat, Pierre Deutsch. Sa demande a toutefois très peu de chances d'aboutir, l'administration pénitentiaire et le parquet ayant rendu un avis négatif, en raison notamment des risques de récidive. De nombreux Belges restent traumatisés par cette affaire criminelle, la pire de l'histoire du royaume.