Caudry : Sarah, victime de violences pendant plusieurs années, ses parents et son frère écroués

Une fille de 17 ans aurait été victime, pendant au moins une dizaine d'années de sévices, ayant entraîné de lourds handicaps. Ses parents et son frère sont soupçonnés par la justice après une longue enquête ces derniers mois. Ils ont été placés ce jeudi en détention provisoire. 

Les motifs de mise en examen sont clairs et situent bien l'affaire : "Actes de violence sur mineur ayant entraîné une infirmité permanente" et "Violence sur personne vulnérable ayant entraîné une infirmité permanente". Des termes juridiques qui font référence à de multiples fractures, à la perte d'un oeil, à des coups réguliers... Des sévices qui pourraient avoir commencé au début des années 2000.

Sarah a parlé pour la première fois des ces faits en septembre dernier. L'enquête et les expertises médicales ont ensuite duré pendant 5 mois. Jusqu'à l'interpellation du père, de la mère et du frère aîné de Sarah. L'adolescente a été confiée à l'Aide sociale à l'enfance.

Ses parents et son frère ainé âgé de 20 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire ce jeudi. C'est le parquet de Douai qui est en charge de ce lourd dossier qui devrait se terminer par un procès aux Assises. Les mis en examen risquent vingt ans de réclusion criminelle.

Allers-retours en Algérie


Selon La Voix du Nord qui a révélé l'affaire, "c'est par le biais d'allers et retours en Algérie (durant parfois plusieurs années) que les mis en cause ont réussi à dissimuler si longtemps les maltraitances dont l'enfant était l'objet."  L'école et les services sociaux n'auraient jamais vraiment pu s'intéresser à la réalité de ce qui se passait dans cette famille. La famille a déménagé plusieurs fois dans la région. 

Sarah, qui été souvent humiliée, est "profondément traumatisée" selon le procureur de Cambrai. Elle aurait souvent mangé dans la "gamelle du chien". On ignore ce qui l'a finalement poussé à parler à la justice, après tant d'années de souffrance. Les 3 mis en examen nient les faits sauf le père qui aurait reconnu "quelques gifles". 

Deux autres enfants, plus petits que Sarah, pourraient également avoir subi des sévices. 



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