Les syndicats de l'enseignement appellent à la grève nationale mardi 12 février contre la réforme sur les rythmes scolaires.
Ils ne sont pas d'accord sur les détails: certains, comme le SNUI-pp-FSU, réclament juste un report de la réforme à la rentrée 2014 tandis que d'autres, et principalement FO, veulent l'abrogation pure et simple de la réforme des rythmes scolaires et l'abandon du projet de loi de refondation de l'école.
En tout état de cause, tous les syndicats appellent tous les enseignants de primaire et de maternelle à la grève mardi 12 février.
Car ce sont eux les plus exposés par la réforme des rythmes scolaires: la semaine de 4,5 jours imposerait 3 heures d'école le mercredi matin (ou le samedi matin sur dérogation).
Si la semaine de nos écoliers sera plus longue, leurs journées de classe seront en revanche plus courte de 45 minutes. Le ministre de l'Education Nationale assure que les enfants seront toujours accueillis jusqu'à 16h30 dans le cadre d'activités périscolaires sportives, culturelles ou artistiques.
Et c'est bien là que le bât blesse: ces activités périscolaires seraient prises en charge par des animateurs payés par les communes.
Elles seront définies en fonction du projet d'école et en lien avec les maires.
A terme, les syndicats d'enseignants craignent que les communes deviennent les donneurs d'ordre des professeurs et instituteurs et ne leur laissent que peu de marge de manoeuvre.
Les activités périscolaires seront par ailleurs fonction des finances des communes. Une allocation de 50 euros par enfant sera allouée à chaque commune. Les communes éligibles au titre de la dotation de solidarité urbaine se verront versées 40 euros de plus par enfant scolarisé.
Un autre point d'achoppement oppose les enseignants et le gouvernement: en plus des 24 heures d'école hebdomadaires, la réforme des rythmes scolaires prévoit la mise en place d'une heure par semaine d'activités pédagogiques complémentaires (APC) pour les élèves de primaires en difficultés. Des APC en groupes restreints qui laisse entrevoir aux enseignants un surcroît de travail.