Une trentaine de propriétaires demandent réparation après l'abandon d'un chantier de construction de logements neufs à Saint-Laurent-Blangy. Ils s'estiment victimes d'une escroquerie immobilière.
Des carcasses vides, c'est tout ce qu'il reste du grand projet d'aménagement d'un éco-quartier dans le centre-ville de Saint-Laurent-Blangy, près d'Arras. Le chantier est à l'abandon depuis l'été dernier, le promoteur - la SCCV La Pointe de Blangy 2 - ayant été placé en liquidation judiciaire. Une trentaine de propriétaires ont été laissés sur le carreau... "J'ai investi 116 000 euros d'appel de fond, plus 6 000 euros de frais de notaire, donc aujourd'hui j'en suis à 122 000 euros de pertes sèches, et je rembourse l'intégralité du prêt, soit 1 166 euros par mois", chiffre Sébastien Lainé l'un des acheteurs.
Les propriétaires qui s'étaient portés acquéreurs estiment avoir été dupés dès la signature de l'acte de vente il y a 3 ans. Aujourd'hui ils demandent réparation et accusent le notaire en charge du dossier.
"On a eu l'indication que les entreprises n'avaient pas été payées, certaines d'ailleurs ont déposé le bilan", signale Patrick Weppe, l'avocat des propriétaires. "On se pose la question de savoir où est cet argent qui a été payé". Le total des sommes versées s'élève à plus d'1.5 million d'euros. On en retrouverait en partie la trace sur des comptes à l'étranger.
