Dans un entretien accordé à RTL hier soir, Martine Aubry confirme qu'elle est bien candidate à un 3e mandat à la tête de la mairie de Lille.
Martine Aubry a officialisé hier soir sa candidature à sa propre succession à la mairie de Lille, pour un 3e mandat. "Effectivement, je serai candidate à la mairie de Lille en 2014", a-t-elle confirmé hier soir dans un entretien accordé à RTL. "Nous sommes un des rares pays où on considère qu’être maire d’une grande ville, c’est être éloigné du pouvoir, pour moi, pour moi, c’est au contraire être très proche de la réalité. C’est aussi réfléchir, trouver une nouvelle façon de répondre aux enjeux qui sont devant nous, bref c’est d’être en plein cœur de la politique".
Reportage d'Alain Méry et Benoît Bugnicourt.
Cumul des mandats et vote des étrangers
Dans cet entretien, Martine Aubry a de nouveau plaidé pour l'interdiction du cumul des mandats aux parlementaires et regrette que la perspective d'une application de la mesure dès les municipales de 2014 semble s'éloigner, "malheureusement". "Tous mes camarades qui se sont représentés à la députation ou aux sénatoriales ont signé une lettre pour dire qu'ils ne cumuleraient pas à partir de l'automne dernier" avec un mandat dans un exécutif local, a-t-elle rappelé. "La politique c'est aussi faire ce qu'on a dit et le faire correctement (...). Là aussi, Harlem Désir (son successeur à la tête du PS, ndlr) a raison de dire qu'il ne faut pas reculer une fois de plus. J'en appelle chacun, tout simplement à la vérité. C'est comme ça que la politique prend de la hauteur et de la grandeur", a ajouté la maire de Lille, alors que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé vendredi dernier que le non-cumul des mandats serait repoussé à 2016-2017 par crainte d'une "mini-dissolution". Selon lui, cette interdiction dès l'an prochain "provoquerait plusieurs dizaines de démissions de députés qui choisiraient de garder leur mandat local".
Martine Aubry a également estimé qu'il était "grand temps" de permettre aux étrangers non ressortissants de l'Union européenne de voter aux élections locales. Il s'agit de "reconnaître les étrangers comme des citoyens à part entière dans les villes et les départements où ils vivent. Pour moi c'est une évidence. Je souhaiterais vivement que cette loi passe, on n'a que trop tardé !", a-t-elle lancé.