La police a procédé à l'expulsion de 28 Roms qui avaient installé leur campement sur le site de l'ancien IUFM de Lille. Cette décision avait été ordonnée par le tribunal de grande instance de Lille le 29 mars, à la demande du Conseil Général du Nord.
Vingt-huit Roms, dont des enfants, ont été expulsés mercredi matin du campement qu'ils occupaient sur le site de l'ancien Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Lille. L'opération d'évacuation des cabanons "s'est déroulée dans le calme" selon la préfecture du Nord, qui estime que les "occupants encouraient des risques importants pour leur sécurité en raison de la proximité de bâtiments en ruine".Le tribunal de grande instance de Lille avait ordonné cette expulsion le 29 mars, à la demande du Conseil général du Nord. Dans son ordonnance citée dans le communiqué de la préfecture, le tribunal estime que les lieux "présentent actuellement de graves désordres justifiant la démolition des bâtiments". Selon la préfecture, "une proposition d'hébergement a été faite" aux "personnes les plus vulnérables".
Mais selon Bruno Mattéi, du Collectif Solidarité Roms, aucune proposition de relogement n'a été faite aux familles expulsées. "Ils sont dehors devant le bâtiment. Ils sont terrorisés, se demandent où est-ce qu'ils vont dormir ce soir (...) Leurs affaires sont encore à l'intérieur du bâtiment", a-t-il expliqué à l'AFP.
D'après lui, 17 enfants se trouvent dans le groupe. Selon M. Mattéi, la situation est en "contradiction flagrante" avec les déclarations du Conseil général, "qui s'était engagé à ne pas faire d'expulsions sans relogement".