Une perturbation arrive sur le Nord Pas-de-Calais et promet de nombreuses pluies ces prochains jours. Côté thermomètre, on est actuellement 3 à 5° en dessous des normales saisonnières.
Questions/réponses avec les spécialistes météo.
la Pentecôte prend cette année des airs de Toussaint et les beaux jours, au regard des prévisions pour les semaines à venir, ne sont pas pour tout de suite.
Question : Le mauvais temps actuel est-il si exceptionnel ?
Précipitations, ensoleillement, températures: aucun indicateur n'est en ligne avec les normales saisonnières, constatent les experts interrogés. "C'est assez exceptionnel en termes d'intempéries", note Gilles Matricon, météorologue à Météo Consult. La météo est davantage digne "d'un mois d'octobre", renchérit Michel Daloz, prévisionniste à Météo France.Q: Comment s'explique ce mauvais temps ?
C'est la faute à une dépression durablement installée et qui "tourne comme une toupie folle sur la France", selon les termes de Michel Daloz. Les nuages, porteurs de pluie et d'air froid, s'enroulent autour de cette dépression en remontant ce dimanche sur le Nord après avoir noyé le Sud.Conséquences: on attend un temps "pluvieux et humide jusqu'à mercredi" sur le Nord, pronostique Gilles Matricon. Météo France n'est pas plus optimiste: ses prévisions ne laissent entrevoir "aucune amélioration" d'ici fin mai ou début juin.
Q: L'été sera-t-il forcément gris ?
"La plupart du temps, les printemps pourris ne sont pas suivis d'été formidables", assure Météo Consult, mais des exceptions sont possibles comme en 1983: "il avait beaucoup plu en avril et mai, mais cela avait été suivi par un mois de juillet très chaud, mais aussi très orageux".Météo France se veut plus prudent, ne faisant pas de lien entre la météo du printemps et celle de l'été. "On n'en sait rien", reconnait Michel Daloz. A défaut de prévisions scientifiquement étayées, il s'en remet davantage aux probabilités mathématiques pour dire que, après un été 2012 moyen et un printemps froid, "on a plus de chances d'avoir un été correct que le contraire..."