Le magazine féminin Be a été condamné vendredi à Paris pour avoir diffamé Dominique Alderweireld, alias "Dodo la Saumure" et sa compagne Béatrice Legrain, en ayant affirmé à tort qu'ils étaient soupçonnés d'avoir prostitué des mineures dans leurs bars à hôtesses en Belgique.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné le directeur de la publication du titre à 300 euros d'amende et à verser un euro de dommages et intérêts à chacun. "Evidemment c'est modeste, mais c'est une question de principe", a déclaré à l'AFP leur avocat, Me Sorin Margulis.
Evidemment c'est modeste, mais c'est une question de principe.
Dans son édition du 27 novembre 2011, le magazine écrivait que tous deux avaient été "incarcérés car soupçonnés d'avoir employé des mineures" dans leurs "maisons closes" en Belgique. Une accusation "fausse", avait plaidé Me Margulis.
Les poursuites, notamment pour "traite d'êtres humains", dont "Dodo la Saumure" et "Béa" font l'objet en Belgique, ne concernent pas des mineures. Pas plus que le jugement, frappé d'appel, du tribunal de Tournai (Belgique) qui les avait condamnés respectivement à cinq et trois ans de prison en juin 2012.
La décision de la cour d'appel de Mons (Belgique) est attendue le 20 septembre. Outre ses démêlés judiciaires outre-Quiévrain, "Dodo la Saumure", qui tire son surnom du bain salé dans lequel on fait mariner les maquereaux, est mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" dans l'affaire dite du Carlton de Lille, dans laquelle l'ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn est également poursuivi.