Des activistes antipubs (déboulonneurs) entendus au commissariat de Lille, refusent les tests ADN

Interpellés jeudi 30 Mai dernier alors qu'ils taguaient des affiches à Lille, les "déboulonneurs" (c'est ainsi qu'ils se font appeler) ont à nouveau refusé ce lundi, de se soumettre à des tests ADN.

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Interpellés en flagrant délit

La semaine dernière, ces activistes anti-pubs ont été pris en flagrant délit barbouillant des affiches avec des messages tels que « Stop Pub » et « Publicité Illégale ». Lors de leur interpellation, la police a voulu procéder à des tests ADN. Refus catégorique des saccageurs de publicité. Convoqués au commissariat de Lille lundi 3 juin, ils ont à nouveau refusé de se soumettre à des prélèvements ADN et sont ressortis libres comme l'air deux heures après être rentrés dans le commissariat. Pas question pour eux d'être enregistrés dans un fichier créé au départ pour les délinquants sexuels. Yves Asernal et Patrick Duluc, deux journalistes de France3 les ont rencontrés ce lundi soir.

 Qui sont les "déboulonneurs" ?

Le Collectif des "déboulonneurs"  a été créé en 2005, en région parisienne pour lutter contre le système publicitaire. Il souhaite l’ouverture d’un débat national sur la place de la publicité dans l’espace public et la réforme de la loi de 1979 encadrant l’affichage publicitaire. Il souhaite qu’un nouveau droit soit enfin reconnu: " la liberté de réception ". Selon le collectif , chacun doit être libre de recevoir ou non les messages diffusés dans l’espace public.
Devant l’inertie des pouvoirs publics, les "déboulonneurs" pratiquent la désobéissance civile symbolique pour alerter l’opinion. Leur action principale: la dégradation assumée et non-violente des panneaux publicitaires en public. Ils sont implantés dans une quinzaine de villes en France dont Lille.

Face à la justice

Fin mars 2013, des membres du collectif antipub des «Déboulonneurs» ( poursuivis pour avoir barbouillé en 2009 des panneaux publicitaires ) ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Paris. Un an plus tôt, la cour d’appel de Paris avait condamné deux déboulonneurs à une amende de 200 euros. Jusqu'à présent, il y a eu près d'une vingtaine de procès de  "déboulonneurs " en France.
L'action menée le 30 mai par les "déboulonneurs de Lille" était la 60 ème opération du collectif dans l'hexagone. L'affaire est entre les mains du procureur qui choisira de les poursuivre ou non. Une menace qui n'effraie pas les antipubs. Ils ont même prévu une nouvelle opération dans le courant du mois de juin.

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