La procédure de dissolution des JNR est lancée sur la base d'éléments antérieurs et "plus larges" que la rixe au cours de laquelle Clément Méric a trouvé la mort, a indiqué Matignon à l'AFP.
Le Premier ministre a demandé samedi au ministre de l'Intérieur Manuel Valls "d'engager immédiatement" une procédure en vue de la dissolution du groupuscule. Or, les cinq personnes mises en cause dans le décès de Clément Méric, dont l'auteur présumé des coups mortels, ne sont pas membres des JNR. Ce sont des sympathisants du groupuscule Troisième voie, créé en 2010, dont les JNR constituent une sorte de service d'ordre. "On est sur les JNR au-delà de ce qui s'est passé" mardi, a expliqué un conseiller de M. Ayrault. "Les conditions, très restrictives, pour engager une procédure contradictoire de dissolution sont réunies", a-t-on précisé de même source. Des éléments de renseignement laissent notamment penser, selon cette source, que les JNR, qui compteraient entre vingt et trente membres, étaient en passe de constituer un "groupe de combat", ce qui ouvre la voie à une éventuelle dissolution. C'est le ministère de l'Intérieur qui va piloter cette procédure contradictoire, avant un éventuel décret de dissolution du chef de l'Etat présenté en Conseil des ministres. Concernant Troisième voie, le gouvernement poursuit "l'examen des conditions dans lesquelles ce groupe, comme d'autres, pourraient faire l'objet de la même procédure", a-t-on conclu de même source.