Après un premier report de sa décision, le tribunal de commerce de Compiègne (60) a accepté vendredi la reprise partielle de l'entreprise par la maison-mère. C'est la première fois qu'une telle décision est prise par la justice française.
Parmi les ouvriers réunis devant leur usine fermée depuis ce matin, l'incompréhension domine. La décision du tribunal a été accueillie dans les larmes. Certains salariés ont confié à une équipe de France 3 Picardie qu'ils préféreraient "même être licenciés plutôt que de continuer à travailler pour les dirigeants qui [les] ont conduits à leur perte."
En effet, c'est Goss Europe, la structure internationale de Goss, qui reprend la filiale française et quelques salariés épargnés.
Concrètement, sur les 430 employés de Goss, 123 vont être sauvés dont 77 de l'usine de Montataire qui va fermer définitivement. Ces salariés seront reclassés sur d'autres sites.
Un avenir incertain
Malgré cette décision, l'avenir reste incertain. Pour le moment, les salariés ignorent encore qui parmi eux sera sauvé. Ils devraient recevoir leurs lettres de licenciement à la fin du mois d'août.Goss Montataire était installé ici depuis 121 ans. Avec la fermeture de son site, la région voit disparaître l'un des fleurons de l'industrie picarde.