Quatre obus ont été découverts ce mercredi dans un jardin entre Violaines et La Bassée sur la départementale 167E3. Il laisse émaner un gaz identifié comme du phosgène. Trois personnes ont été évacuées à l'hôpital.
C'est un gros dispositif, avec la protection civile qui a été mis en place autour de quelques demeures, entre Violaines et La Bassée, avec un large périmètre de sécurité, bloquant même la circulation alentour. Les voisins ont été mis à l'abri et trois personnes dont deux femmes enceintes ont été évacuées vers l'hôpital, plus par précaution que par incommodation.
C'est en début d'après-midi, que le propriétaire du jardin a senti une odeur de gaz et remarqué une parcelle d'herbe jaunie. Il a alors appelé les pompiers.
Les démineurs, équipés de combinaison spéciales pour se protéger du phosgène, viennent d'intervenir vers 16h pour retirer l'engin du sol. Il est transporté dans un caisson étanche. Ils en ont découvert 3 autres qui seront déterrés selon le même processus. Tout le sol devrait être fouillé avec un tracto-pelle. Ce qui devrait prendre encore un certain temps. En attendant la circulation ne sera donc pas rétablie entre le Canal d'Aire et le centre de Violaines, rue de Canteleu.
Qu'est-ce-que le phosgène ?
D'après l'INRS, le phosgène est un gaz légèrement jaunâtre plus lourd que l'air. Il commence à se décomposer à une température supérieur à 300° avec émanation de monoxyde de carbone et de chlore. En présence d'humidité ou de chaleur, il s'hydrolyse en donnant du chlorure d'hydrogène et du dioxyde de carbone. Il pénètre par inhalation et s'attaque principalement aux muqueuses oculaires et surtout aux poumons. Il provoque aussi une forte réaction cutanée.
Utilisé parfois dans l'industrie, le phosgène est un gaz que les Allemands auraient mis dans certaines de leurs armes chimiques durant la première guerre mondiale.