Disparus de Metz : la fille a eu un rôle actif dans leur escapade

La fille de 13 ans originaire de Metz et retrouvée jeudi avec son père près de Lille, a eu un rôle actif dans leur fugue, a indiqué ce vendredi le parquet de Metz. Elle l'aurait convaincu à partir.

Des relations compliquées

L'escapade du père et de sa fille s'est organisée sous l'influence de cette dernière. La fille entretiendrait des "relations compliquées"  avec sa mère, qui en a la garde et aurait décidé de prendre ses distances. "Dans la mesure où elle souhaitait faire un break avec sa maman, Aurore a réussi à convaincre son père de ne pas la rendre à sa maman, mais au contraire d'aller voir la mer en Belgique", déclare le procureur adjoint Laurent Czernik.
La mère avait accepté qu'Aurore passe une partie des vacances d'été avec son père biologique, qu'elle connaissait peu. Cet  homme assez isolé de 38 ans a une santé mentale considérée comme fragile et habite également à Metz. D'après les déclarations globalement concordantes du père et de sa fille, ils sont partis très tôt de Metz lundi matin en voiture et arrivés à Ostende (Belgique) dans la matinée. En chemin, "pour être tranquilles et ne pas être dérangés par la maman, ils ont décidé de se séparer de leurs téléphones portables en les jetant par la fenêtre du véhicule", a précisé M. Czernik.
Très inquiète, la mère d'Aurore avait signalé leurs disparitions dès lundi.

Une fragilité psychologique

Michael Krackenberger, en garde à vue depuis jeudi pour "soustraction de mineure par ascendant", devait être placé ce vendredi en hôpital psychiatrique, a précisé le procureur adjoint Laurent Czernik. Selon une source proche du dossier, c'est le père de Michael Krackenberger qui aurait demandé cette hospitalisation, après les résultats d'un premier examen psychiatrique de son fils.

 Des circonstances aggravantes

Le parquet a considéré qu'il y avait une "circonstance aggravante" à la soustraction de mineure par ascendant, parce que ce dernier a emmené l'enfant en dehors du territoire français. Ces faits sont passibles de trois ans d'emprisonnement.
Une information judiciaire va être ouverte. Mais en raison de son hospitalisation en milieu psychiatrique, la mise en examen du père par un juge d'instruction est reportée à une date indéterminée, tout comme l'examen psychiatrique requis par le parquet pour déterminer sa responsabilité pénale.
Le parquet avait également requis un contrôle judiciaire à l'encontre du père, avec une interdiction d'entrer en relation avec sa fille et la mère, au moins dans un premier temps, ainsi qu'une obligation de soins.
Quant à Aurore et sa mère, elles ont été vues vendredi par un juge des enfants, qui a mis en place des mesures de suivi éducatif et psychologique.
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