Deux hommes de nationalité afghane ont été mis en examen pour assassinat et complicité et écroués vendredi, après le meurtre d'un de leurs compatriotes, mardi dans un squat à Calais (Pas-de-Calais), a-t-on appris auprès du parquet de Boulogne-sur-mer.
Mardi matin, après avoir été frappé de plusieurs coups de couteau, un migrant afghan agé de 38 ans, est décédé par hémorragie dans un squat de Calais, où dormaient une cinquantaine de migrants, principalement d'Afrique du nord. Grâce au témoignage de l'un d'entre eux, trois hommes, tous de nationalité afghane, ont été placés en garde à vue. L'un d'entre aux a avoué avoir tué son compatriote. Selon le procureur, "il y a de fortes chances pour que l'assassin et la victime appartiennent tous deux au milieu des passeurs".
"Il a été placé en détention et mis en examen pour assassinat. Mais il n'a rien voulu dire de plus" concernant ses motivations, a indiqué à l'AFP Jean-Philippe Joubert, procureur de Boulogne-sur-Mer. L'homme n'aurait pas agi seul: "Il accuse l'un des hommes en garde à vue d'être venu avec lui, et de l'avoir poussé à commettre ce meurtre."
Complice mis en examen
L'homme n'aurait pas agi seul : "Il accuse l'un des hommes en garde à vue d'être venu avec lui, et de l'avoir poussé à commettre ce meurtre. Selon lui, il aurait
même donné un coup de pied dans la tête de la victime", a-t-il précisé. Le complice présumé, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a été mis en examen pour complicité d'assassinat et écroué vendredi soir.
Le troisième homme interpellé est ressorti libre de sa garde à vue vendredi.
En moyenne, 200 migrants se trouvent en permanence dans le Calaisis, selon le préfet du département. La plupart d'entre eux souhaitent rejoindre le Royaume-Uni, en traversant illégalement la Manche.