Un match du 3e tour de Coupe de France opposant USM de Guînes à Isbergues a été interrompu dimanche, après l'intervention de la gendarmerie, appelée par l'équipe arbitrale. La deuxième mi-temps de cette rencontre n'a donc pas eu lieu, un juge de touche se plaignant de menaces à son encontre.
Il n'y a pas eu de bagarre, ni aucune violence physique sur la pelouse du Stade Félicien Péron 2 dimanche après-midi au Marais de Guînes et pourtant, la rencontre de Coupe de France entre l'équipe locale et Isbergues a été suspendue à la mi-temps, avec l'intervention des gendarmes.
Ces derniers ont été appelés par les arbitres, qui craignaient que le match ne dégénère. Un juge de touche assure qu'il a été menacé de mort par l'entraîneur de Guînes. Il a d'ailleurs déposé une plainte à son encontre.
Tout le monde est rentré chez soi dans le calme, le score était alors de 3-2 à l'avantage d'Isbergues. On ignore quand le match sera rejoué.
Auditions
La gendarmerie, qui a ouvert une enquête, doit procéder aux auditions des protagonistes et des témoins pour vérifier les accusations du juge de touche.L'entraîneur de Guînes Philippe Hurtrel, nie catégoriquement avoir menacé l'arbitre : "il ne s'est rien passé du tout ! Je suis éducateur, je ne l'ai jamais menacé de mort ! Dans un match, évidemment, on conteste des décisions mais après le jeu repart et c'est tout", explique le technicien.
Sur le terrain, il n'y avait apparemment aucune tension. L'arbitre principal a tout de même sorti un carton rouge à l'encontre du gardien de Guînes, qui a "attrapé la jambe de l'attaquant d'Isbergues qui courait au but". C'était juste avant la mi-temps, le score était de 2-2. Sur le coup franc qui a suivi, Isbergues a inscrit un 3e but puis la mi-temps a été sifflée.
Sur l'exclusion de son portier, Philippe Hurtrel reconnaît la faute : "c'est le dernier défenseur, il lui attrape la jambe en dehors de la surface, je ne conteste pas cette décision!".
Surpris par ces accusations, l'entraîneur de l'US Marais de Guînes réfléchit à porter plainte à son tour pour diffamation.