Martine Aubry, maire de Lille et présidente de la communauté urbaine Lille Métropole, a annoncé lundi qu'elle rencontrerait, avec d'autres élus, le PDG de Kering, François-Henri Pinault, pour évoquer "l'avenir industriel" de La Redoute.
Le groupe Kering, en quête d'un repreneur pour sa filiale de vente à distance, a annoncé le 29 octobre aux syndicats qu'il prévoyait au minimum la suppression d'environ 700 postes en France et à l'étranger.
"Nous allons voir M. Pinault le 12 (novembre) à 16H00 pour lui poser des questions extrêmement simples : pourquoi ne pas avoir fait cette restructuration, cette modernisation avant ? Pourquoi cette précipitation ? Et, surtout, quel avenir industriel pour La Redoute ?", a déclaré Martine Aubry.
"Nous savons depuis longtemps que le groupe Kering veut se séparer de la vente à distance", a souligné la présidente de Lille Métropole lors d'une conférence de presse, aux côtés notamment du maire de Roubaix, Pierre Dubois, et du maire de Tourcoing, Michel-François Delannoy.
"Ce qu'en revanche nous avons découvert il y a maintenant huit jours, brutalement, c'est que le groupe Kering nous explique qu'il va y avoir des décisions sur La Redoute dans les semaines qui viennent avec des conséquences sur l'emploi extrêmement lourdes", a-t-elle poursuivi.
Environ 2.500 salariés à Roubaix, Tourcoing et Wattrelos
"On nous annonce des centaines de licenciements, des restructurations importantes avant que ne soit choisi un repreneur dont on ne sait rien", a encore déclaré Mme Aubry. La présidente de Lille Métropole a par ailleurs indiqué qu'elle recevrait jeudi les syndicats de La Redoute après une manifestation prévue dans la matinée dans les rues de Lille.La Redoute emploie, selon les sources, entre 2.400 et 2.650 personnes en France, réparties sur ses sites de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos
(Nord), et entre 800 et 900 à l'étranger. Selon la revue Challenges, Kering pourrait céder La Redoute à la foncière Altarea Cogedim ou au fonds d'investissement OpCapit.