Six jeunes hommes accusés de voler, puis de revendre des ordinateurs Apple dans des PME du Nord, ont été mis en examen mardi et mercredi pour "vols avec effraction en réunion" ou "recel habituel", a indiqué jeudi le parquet de Lille.
Un jeune majeur de 18 ans a été mis en examen mardi pour plusieurs cambriolages et placé sous contrôle judiciaire. Mercredi, cinq autres jeunes, dont un mineur de 16 ans, ont à leur tour été mis en examen, deux pour "recel habituel" (le fait d'être régulièrement en possession d'objets dont on connaît la provenance frauduleuse, ndlr) et trois pour "vols par effraction et en réunion".L'un d'entre eux a été placé en détention provisoire, les quatre autres placés sous contrôle judiciaire. Tous domiciliés à Roubaix, la plupart âgés de 18 ou 19 ans, les suspects contestent "en grande partie" les faits, selon le parquet.
Déjà connus pour des faits similaires, ces jeunes avaient été interpellés après la saisie d'une trentaine d'ordinateurs et de tablettes Apple, probablement dérobés dans des entreprises du département, selon une source policière.
500.000 euros de préjudice dans 39 sociétés du Nord
Deux autres personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire depuis l'été dans le même dossier, selon le parquet. Après avoir été vidés des données personnelles qu'ils contenaient, les ordinateurs et tablettes Apple étaient revendus sur le site Le bon coin. Le préjudice est estimé
à 500.000 euros.
Trente-neuf sociétés dans le Nord, essentiellement des PME, ont été victimes de ces vols. Les malfaiteurs, très mobiles et qui agissaient par équipe de quatre à cinq, procédaient toujours de la même manière, six à huit fois par semaine : de nuit, ils défonçaient la barrière avec une voiture volée avant d'entrer dans l'entreprise et d'y voler le matériel informatique, de préférence de marque Apple.
Une vingtaine de policiers ont été mobilisés depuis avril sur cette affaire. Constatant une recrudescence des vols dans les entreprises, les enquêteurs ont remonté la piste par filature, écoutes téléphoniques et recoupements des modes opératoires.
Ce dernier dispositif est valorisé dans le nouveau plan du ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Il s'agit d'arrêter les individus sur un plus grand nombre de faits pour que la sanction pénale soit plus sévère.