Des habitants de Lys-lez-Lannoy réunis en collectif engagent une bataille juridique avec leur municipalité, au sujet du projet d'installation d'une antenne-relais 4G dans leur commune. Ils craignent les dangers sanitaires que peuvent provoquer les ondes émises par l'équipement.
Le CAL, Collectif Antenne Lys-lez-Lannoy, annonce qu'il va déposer un recours auprès du tribunal administratif de Lille "à l'encontre de la décision de non opposition du maire à l’installation d’une antenne relais 4G Free Mobile d’une hauteur de 25 mètres prévue à proximité d’habitations et d’écoles".
Ce collectif, constitué d'administrés de Lys-lez-Lannoy, craint pour la santé des riverains et notamment des nombreux écoliers scolarisés à proximité du site où doit être installé l'émetteur.
Le CAL s'inquiète dans un communiqué pour "la santé de 1030 enfants de 2 ans à 10 ans qui fréquentent les écoles situées à moins de 150 m de l'antenne (150 enfants en maternelle et 490 en primaire à l'école Paul Bert et 390 enfants à l'école St Luc)".
Qu'en dit la mairie ?
Free Mobile ayant choisi un site privé qui remplit les conditions réglementaires, la municipalité de Lys-lez-Lannoy a peu de marge de manoeuvre pour empêcher l'installation de cette antenne-relais 4G.Jocelyne Willoqueaux, maire de la commune, se dit "très partagée" face à ce projet. Si elle "'attend d'avoir des explications plus fines de l'ARS (Agence Régionale de Santé)" qu'elle a saisie, elle admet cependant que "dans nos villes tout le monde souhaite avoir un téléphone". Et les meilleures évolutions technologiques qui vont avec.
Ci-dessous le reportage que nous avons tourné à Lys-lez-Lannoy :
##fr3r_https_disabled##Dans son recours, qui sera plaidé par un avocat du barreau de Lille, le Collectif Antenne Lys-lez-Lannoy s'inquiète par ailleurs de l'éventuel "dérèglement d'appareils médicaux, comme les pacemakers ou les pompes à insuline, dont certains riverains proches de la future antenne ont un besoin vital".Les riverains craignent également "la dévalorisation de leur patrimoine immobilier estimée à 30%" causée par la présence "d’un mât de 25 mètres (équivalent à un immeuble de 8 étages) en pleine ville".