Terrible incendie mortel à Hellemmes : réactions et précisions du parquet de Lille

Au lendemain de Noël, une grand-mère et ses deux petits-enfants sont morts intoxiqués jeudi par les fumées dans l'incendie d'un appartement à Hellemmes, commune de la métropole lilloise.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les pompiers ont été appelés sur place vers 16H30 pour un départ de feu dans le salon de ce logement social situé au premier étage d'une petite maison de brique typique du Nord.

Mais ils sont arrivés trop tard pour sauver la grand-mère et ses deux petits-enfants, une fillette de deux ans et un garçonnet de 5 ans qu'elle gardait au domicile de leurs parents pendant que leur mère faisait des courses.

Les parents, arrivés après le drame, n'ont pu que trouver leurs enfants inconscients, morts intoxiqués sur place, comme leur grand-mère.

"La maman est venue, elle a ouvert la porte et elle les a découverts. Elle a sorti ses deux enfants", a déclaré Evelyne Ledez, adjointe au maire d'Hellemmes, déléguée aux solidarités et au logement.

"A notre arrivée, la maman avait sorti ses deux enfants. Nous avons sorti la grand-mère. Nous avons tenté de les réanimer pendant une heure environ", en vain, a expliqué le lieutenant-colonel Alain Chuffart, commandant des opérations de secours, précisant que les trois victimes se trouvaient en "arrêt cardio-respiratoire".

"Il y avait de la suie partout", a-t-il poursuivi, mais les flammes sont restées circonscrites au salon. Le feu s'est éteint avant l'arrivée des secours, une trentaine de sapeurs-pompiers : faute d'oxygène dans cet appartement équipé de doubles vitrages, le feu n'a pu se poursuivre, a-t-il précisé.



Fumées toxiques

La mère des enfants, légèrement intoxiquée par les fumées, et leur père, sous le choc, ont été transportés au CHR de Lille.

Selon Nicole Doisne, une voisine, "choquée", "les parents sont âgés d'une trentaine d'années". "J'ai vu la maman qui tenait sa fille dans ses bras, couverte de suie et inconsciente. La maman hurlait, elle me l'a donnée. Je l'ai posée au sol, j'ai vu qu'elle n'avait plus de pouls", a raconté à La Voix du Nord une jeune femme qui, en passant par là, a donné l'alerte.

"Et puis, elle est sortie avec le garçon. Le petit était inanimé, le visage noir aussi. C'était horrible", a raconté un autre témoin au quotidien régional.

"Visiblement, ce serait un problème d'origine électrique, mais on n'en sait pas plus pour l'instant", a avancé le maire d'Hellemmes Frédéric Marchand, joint par l'AFP.

Selon les premières constatations, le feu a pris notamment dans un canapé, dont la mousse et les matières plastiques ont libéré, en brûlant, "des fumées de monoxyde de carbone et d'acide cyanhydrique, qui attaque le système nerveux", a expliqué le lieutenant-colonel Chuffart.



Détecteur de fumée


"C'est la fumée qui a tué ces trois personnes", a résumé le commandant. "On n'exclut rien, on va tout vérifier", a déclaré de son côté le parquet de Lille, qui a également évoqué un départ de feu au niveau du canapé.

L'appartement noyé par les eaux, et la tombée de la nuit ont empêché les enquêteurs de la police technique et scientifique de procéder aux premières constatations et analyses d'usage jeudi soir, a indiqué le parquet de Lille, qui a indiqué qu'une enquête préliminaire en recherche des causes de la mort était ouverte.

Un examen poussé des lieux est prévu pour la journée de vendredi, "à partir du moment où on aura de la lumière pour voir ce qu'on fait", a indiqué le parquet. Les corps vont faire eux l'objet d'un examen médico-légal, pour confirmer la cause du décès.

M. Chuffart a plaidé pour que les ménages s'équipent sans attendre d'un détecteur de fumée : "Il n'est pas nécessaire d'attendre 2015, lorsque ce sera obligatoire. Ca coûte 20 euros pièce et ça peut sauver des vies", a-t-il relevé. "C'est un drame absolu", a déclaré sur place Pierre De Saintignon, premier adjoint à la mairie de Lille.

Ce vendredi matin, la commune est sous le choc, comme le montre ce reportage de Loïc Beunaiche et Benoit Bugnicourt


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information