Christophe, 43 ans, était jugé aujourd'hui pour avoir tué le 12 novembre 2012, une espèce rare de goéland qui ne voulait s'envoler du tarmac de l'aéroport de Lille-Lesquin. Le jugement sera rendu le 4 février prochain.
Théoriquement, les effaroucheurs doivent utiliser des avertisseurs sonores puis des fusées « détonantes et crépitantes » et, en ultime recours, faire usage de leur arme pour tuer les volatiles. La règle précise aussi que seules les espèces non protégées peuvent être abattues.Or, ce 12 novembre 2012, Christophe est appelé pour exercer sa fonction aux abords d'une piste de l'aéroport de Lille-Lesquin. Un avion doit atterrir dans les minutes qui viennent, et plusieurs oiseaux présents sur la piste risquent de se prendre dans les réacteurs de l'appareil lors de son atterrissage.
Christophe les fait fuir, sauf un, à qui il ne parvient pas à faire peur. Christophe sort son arme et tire sans hésiter. Problème, il s'agit d'une espèce de goéland brun menacée et donc protégée. Comme le veut la règle un rapport est rédigé et adressé aux services de protection de l'environnement. Une plainte sera déposée.
A l'audience, ce mercredi 8 janvier, La Voix du Nord rapporte que l'avocat de Christophe, a mis dans la balance la vie du goéland brun et celle des 300 passagers de l'avion qui devait atterrir.
Une dispense de peine a été requise. Jugement le 4 février.