L'intersyndicale CGT et FO dénonce les conditions de travail qui se dégradent et la surpopulation carcérale.
"Une quinzaine de personnes manquent à Béthune pour encadrer les 390 détenus. Sur une petite structure comme la nôtre, c'est criant", explique Cédric Deprez, délégué régional FO pénitentiaire.Ce mercredi 12 février, une quarantaine de surveillants pénitentiaires ont donc débrayé devant leur établissement. Des feu de pneus et de palettes en bois ont été allumés avant que les forces de l'ordre les éteignent et les enlèvent. Mais quelques dizaines de surveillants pénitentiaires restent devant la prison.
"Depuis l'évasion de Redoine Faïd, on nous a annoncé un plan de sécurité mais c'était un plan de communication puisque depuis, il y a eu abandon des fouilles systématiques à l'issue des parloirs. Aujourd'hui, un détenu qui n'a pas son portable pour organiser un éventuel trafic devient l'exception", estime Cédric Deprez, pour qui il manque quelque 100 surveillants de prison sur la région Nord Pas-de-Calais.
"On ne nous donne pas de réponse concrète par rapport à nos revendications, aux problèmes qu'on met sur la table. La surpopulation pénale est toujours là. On est toujours dans une fourchette entre 380 et 420 détenus, on doit être à environ 390 en ce moment", a expliqué Wilfrid Szala, secrétaire local FO à l'AFP.
La maison d'arrêt de Béthune a une capacité d'accueil de 180 places.