Nord-Pas de Calais: mission d'enquête positive sur l'exploitation du méthane

Une mission d'enquête de la région Nord-Pas-de-Calais sur un projet d'extraction du méthane des veines de charbon de l'ancien pays noir, s'est close sur une note positive malgré l'opposition des écologistes d'EELV, a estimé mardi son président, Bertrand Péricaud (Front de gauche).

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Au terme de sept réunions, de l'audition de 27 experts et d'une visite dans le bassin houiller lorrain où un projet du même type est plus avancé, la mission d'enquête "gaz de houille", entamée à l'automne 2013 dans le cadre du Schéma régional de développement économique (SRDE), a produit un rapport de 50 pages dressant "l'état de l'art" dans ce domaine.

Si le projet n'en est encore qu'au stade exploratoire, "on peut qualifier de globalement positifs" les premiers constats, a estimé l'élu régional, bien que ses collègues EELV aient boycotté chemin faisant la mission.

Le méthane, gaz inflammable et explosif à l'origine des "coups de grisou" redoutés des mineurs, se trouve à l'état naturel associé au charbon. Depuis 1975, seul le "gaz de mine", proche de la surface des anciennes houillères, est exploité, notamment pour éviter d'éventuels accidents provoqués par son accumulation et sa remontée.

La société Gazonor, filiale du groupe belge Transcor, produit là de quoi alimenter un an durant une ville de 60.000 habitants. Le nouveau projet est d'une autre ampleur. Il concerne l'exploitation de ce que l'on appelle le "gaz de couche", le méthane situé plus en profondeur, dans les couches de charbon encore intactes. Gazonor y participe avec EGL, société de droit britannique, qui en serait l'opérateur.

Plusieurs centaines d'emplois

Selon des évaluations de l'IFP (Institut français du pétrole), encore à confirmer, les vieux bassins houillers du Nord (pour 20%) et de l'Est (80%) pourraient contenir l'équivalent de plusieurs années de consommation nationale de gaz. EGL, selon le rapport, vise au moins à produire pendant 25 ans quelque 10 à 12% de la consommation de gaz du Nord-Pas de Calais.

Pour quatre puits d'exploration indispensables pour vérifier l'état des ressources et tester les technologies, EGL prévoit d'investir 17 millions d'euros.
Les permis pour les deux premiers de ces puits, à Avion et Divion (Pas-de-Calais), ont été délivrés par le ministère de l'Environnement.

M. Péricaud et le vice-président de la mission, l'UMP André Flajolet, soutiennent tous deux l'idée d'une "participation" financière de la région au projet, s'il venait à être considéré comme faisable, ont-ils indiqué à la presse mardi. Quelque 190 emplois directs et 300 emplois induits pourraient être créés, d'après les estimations d'EGL.
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