Depuis trois semaines les policiers du commissariat de Berck-sur-Mer se plaignent de maux de gorge et de tête. Après plusieurs interventions des pompiers, le mystère reste entier.
On sait qu'il n'y a pas de fuite de gaz mais on ne sait pas grand chose de plus pour le moment. Toujours est-il que les symptômes sont là... Gorge qui gratte, yeux qui piquent, nez qui coule, maux de ventre: cela fait trois semaines que la soixantaine de policiers endure sans comprendre, selon une source policière, qui indique que trois de ses collègues ont été placés en arrêt maladie et que d'autres ont été victimes de malaises.
"On est tous, tous intoxiqués. On a l'exemple d'un collègue qui est arrivé seulement hier matin. Hier soir, il est rentré chez lui avec une barre dans la poitrine, il n'arrive plus à respirer, c'est vraiment qu'il y a quelque chose", a déclaré Fabrice Kazmierzak, brigadier-chef à Berck et délégué syndical Unsa police.
"C'est hallucinant que dans un commissariat, on ne puisse pas respirer correctement, qu'on ne puisse pas accueillir les gens. Il y a des gens qui restent un quart d'heure, ils font des malaises. Donc, vous imaginez depuis trois semaines ce qu'on a pu engranger dans le sang, on en a ras-le-bol", a-t-il ajouté.
La médecine du travail voit les policiers ce mardi
Le commissariat de Berck-sur-Mer a été évacué ce mardi 25 février matin pour une nouvelle intervention des pompiers. Mais rien n'a été annoncé sur d'éventuels nouveaux résultats. Le préfet doit se rendre sur les lieux cet après-midi. Peut-être une communication sera-t-elle faite.
Depuis quelques jours, les pompiers interviennent régulièrement sur le site, encore ce matin, alors que le commissariat de Berck-sur-Mer était évacué et transféré dans un local municipal voisin. Les policiers devaient regagner leurs locaux dans l'après-midi.
Malgré des visites quasi quotidiennes, les pompiers n'ont pas réussi à identifier l'origine des effluves nauséabonds. Une vidange des égouts, mardi matin, n'a rien donné non plus. La médecine du travail devait rencontrer les policiers mardi soir.