Les 17 militants de Greenpeace placés en garde à vue mercredi après leur brève intrusion sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) étaient en cours de défèrement devant un juge à Dunkerque jeudi après-midi.
A l'issue de leur présentation devant un juge, leur convocation devant le tribunal correctionnel de Dunkerque le 11 avril pour violation de domicile devrait leur être notifiée. Le parquet a requis un placement sous contrôle judiciaire.
En outre, trois d'entre eux, tous de nationalité française, devraient également être poursuivis pour refus de se soumettre au prélèvement ADN. Dix-huit militants de Greenpeace ont franchi mercredi aux aurores le premier grillage de la centrale de Gravelines afin de dénoncer les risques liés au vieillissement des réacteurs nucléaires, avant d'être interpellés. L'un d'entre eux, un Danois, a été relâché en l'absence d'un traducteur pouvant lui notifier dans les temps sa garde à vue.
Les autres avaient été placés en garde à vue. Il s'agit de treize hommes et quatre femmes, de nationalités française, allemande, canadienne et britannique.
D'après Greenpeace, "les militants ont pénétré dans la centrale jusqu'à arriver au pied de la piscine du réacteur n°6. C'est là qu'ils ont été arrêtés à 6h08 après avoir franchi trois barrières de sécurité". EDF a évoqué une "tentative d'intrusion au niveau du grillage du canal d'amenée qui relie le site à la mer".
Dans un dossier similaire, les 29 militants de Greenpeace, qui s'étaient introduits en juillet 2013 sur le site du Tricastin (Drôme), ont été condamnés jeudi à Valence à trois mois de prison avec sursis.