Paris et sa proche banlieue ont redécouvert lundi à l'aube la circulation alternée, mesure inédite depuis 1997, qui contraint la plupart des automobilistes à l'immatriculation paire à laisser leur voiture au garage. La mesure n'est pour l'instant pas envisagée à Lille.
Sauf dérogations, seules les voitures et motos dotées de plaques impaires sont autorisées à circuler à Paris et les 22 communes limitrophes, décision gouvernementale radicale à moins d'une semaine des municipales, destinée à lutter contre la pollution qui sévit depuis plusieurs jours.
Le stationnement est gratuit à Paris pour les voitures à l'immatriculation paire. Pour veiller au respect de la circulation alternée, quelque 700 policiers sont
mobilisés, sur une soixantaine de points de contrôle. Les automobilistes et motards qui bravent l'interdit sont passibles d'une amende de 22 euros (35 si elle est payée plus tard). S'ils refusent de faire demi-tour, leur véhicule sera immobilisé.
Particules en suspension
Mesure "précipitée, inefficace" et qui va "générer la pagaille", a pesté l'Automobile Club Association (ACA). La Fédération française des motards en colère, énervée que les deux-roues soient inclus dans la mesure, a appelé ces usagers à la résistance, leur suggérant le "co-motorage".Interrogé à Gare du Nord, Gilles avoue avoir pris le train de banlieue pour se rendre à son travail à Paris pour la "première fois". Il juge la mesure "un peu
contraignante".
Le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, a dit escompter "une baisse importante de la fréquentation de voitures". En 1997, a-t-il rappelé, l'expérience avait "donné des résultats", même s'il reconnaissait samedi qu'elle avait laissé "de mauvais souvenirs".
Et à Lille ? Le Nord-Pas-de-Calais n’est actuellement plus concerné par l' épisode de pollution atmosphérique. Le niveau d’alerte (obligation de baisser sa vitesse de 20 km/h) a pris fin samedi 15 mars à 22h. Pour l'instant, la circulation alternée n'est pas évoquée à Lille. Qu'en penseriez-vous ?##fr3r_https_disabled##
Les particules en suspension dans l'air peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et les plus fines d'entre sont reconnues comme cancérogènes.