Les salariés de La Redoute, réunis mardi à Wattrelos en assemblée générale, ont voté contre le protocole d'accord sur le plan social proposé la veille par la direction et pour de nouvelles actions, a-t-on appris de source syndicale.
La direction de La Redoute avait présenté lundi soir à Roubaix les grandes lignes d'un protocole d'accord sur les mesures sociales, aprèsl'annonce le 9 janvier de la suppression de 1.178 des 3.437 postes de La Redoute sur quatre ans.
Ce protocole prévoit notamment 20.000 euros de plancher pour les indemnités de départs volontaires -contre 15.000 lors d'une précédente réunion de négociations-, plus 750 à 1.200 euros par année d'ancienneté en fonction des cas.
L'intersyndicale CFDT-CGT-Sud-CFE/CGC réclame 40.000 euros de plancher, plus 1.500 euros par année d'ancienneté et 36 mois de congés de reclassement, et souhaite que cette même somme soit bloquée pour les salariés qui ne seraient pas concernés par le plan social.
Mardi midi, entre 250 et 300 personnes réunies en assemblée générale sur le site industriel de La Martinoire, à Wattrelos, ont voté "contre" ce protocole d'accord et "majoritairement" pour de nouvelles actions, a déclaré à la presse Fabrice Peeters, délégué CGT, à l'issue de la réunion.
Actions mercredi, manifestation jeudi à Wattrelos
"A partir de demain, il y aura une action de perturbations de l'entreprise", à La Martinoire, "et une manifestation dans les rues de Wattrelos jeudi", a-t-il dit.
"C'est un bras de fer, on rentre dans le dur, nous on tient. (...) Tant qu'il y a du monde qui se mobilise, on se dit que ce n'est pas assez", a expliqué M. Peeters.
Pour lui, les 20.000 euros proposés sont "largement insuffisants". "On est à la moitié du chemin, il reste une bonne moitié à parcourir (...). Kering (actionnaire de La Redoute, NDLR) a reversé le même dividende aux actionnaires pour 2013 (que pour 2012), 500 millions d'euros. L'argent est là, s'ils ne veulent pas le donner, il va falloir aller le chercher", a-t-il lancé.
Selon une source proche de la direction, la réunion de négociations de lundi était "la dernière".
Le protocole d'accord doit être soumis à la signature jeudi. La CFDT (majoritaire), la CGT et Sud ont indiqué qu'ils ne signeraient pas, tandis que la CFE-CGC va proposer l'accord à sa fédération pour "voir au niveau juridique ce qu'il y à prendre ou à laisser", selon M. Peeters.