La gauche, tout en conservant la capitale régionale du Nord/Pas-de-Calais, Lille, a perdu plusieurs de ses bastions nordistes au profit de la droite, et le FN a confirmé son implantation dans le Pas-de-Calais, après sa victoire fracassante à Hénin-Beaumont.
##fr3r_https_disabled##Martine Aubry, à la tête d'une liste PS-EELV, a été largement réélue (52,06% des voix) pour un troisième et dernier mandat à Lille, dans une triangulaire avec l'UMP-UDI et le Front national, mais elle pourrait perdre la présidence de la communauté urbaine, après le basculement à droite de deux villes clés, Roubaix et Tourcoing.
Autre personnalité socialiste, le ministre des Transports et de la Mer Frédéric Cuvillier a lui aussi été facilement réélu maire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Le Front national est arrivé en deuxième position, mais à près de 30 points de M. Cuvillier, seul membre du gouvernement à avoir été tête de liste pour les municipales.
Le parti de Marine Le Pen, qui avait créé la sensation du premier tour avec la victoire de Steeve Briois à Hénin-Beaumont, a pris également la deuxième place à Outreau, voisine de Boulogne-sur-Mer, ainsi que dans plusieurs villes du bassin minier du Pas-de-Calais.
Le FN y réalise des scores très élevés: 40,29% à Bruay-la-Buissière, 37,34% à Carvin, 36,10% à Montigny-en-Gohelle ou encore 31,75% à Billy-Montigny.
Dans le Nord, la gauche, qui gérait 14 municipalités de plus de 20.000 habitants sur 21, n'en détient plus que dix, après avoir également perdu Maubeuge, Hazebrouck et Loos, dans des triangulaires avec le Front national. Petite consolation : le PS ravit Douai à la droite.
Valenciennes est sans surprise restée aux mains de l'UDI, où figurait sur la liste en dernière position son patron Jean-Louis Borloo.
A Dunkerque, une révolution locale : le socialiste Michel Delebarre, maire depuis 25 ans et ancien ministre de François Mitterrand, a été sèchement battu par son ancien adjoint aux Sports, Patrice Vergriete (DVG). Ce dernier l'a emporté avec 55,53% des voix contre 26,27% pour M. Delebarre, et 18,2% pour le FN Philippe Eymery.
Autre ancien ministre socialiste, l'ancien maire de Béthune Jacques Mellick (DVG), condamné à cinq ans d'inéligibilité en 1997 pour un faux témoignage en faveur de Bernard Tapie dans l'affaire VA-OM, a échoué dans sa tentative de retour. La liste d'union de la droite menée par Olivier Gacquerre en profite pour ravir la commune au maire sortant (DVG) Stéphane Saint-André.
Menacée par une liste d'union de la gauche, de l'ancien maire communiste Jacky Hénin et du socialiste Yann Capet, la maire (UMP) sortante de Calais,
Natacha Bouchart, a finalement réussi à conserver son fauteuil dans la première ville du département.