Le conseil municipal d'Arras a voté ce lundi une motion contre la décision de la SNCF de supprimer deux dessertes du TGV Paris-Arras.
"Les Arrageois comme l’ensemble des habitants de la Région Nord Pas-de-Calais ont appris avec stupéfaction le projet de suppression de deux TGV Arras-Paris. Cette décision est imposée par la SNCF aux usagers, aux collectivités et aux élus qui n’ont jamais été consultés ni associés à une quelconque concertation." C'est ainsi que commence le courrier destiné à la SNCF écrit par le conseil municipal d'Arras.2 dessertes du TGV Paris-Arras devraient être supprimés prochainement. Un coup dur selon le maire d'Arras Frédéric Leturque qui a rappelé que sur les 33 dessertes Arras-Paris qui existaient à l’arrivée du TGV, en 1993, il n’en reste que 12... « C’est insupportable de constater combien ces décisions sont prises en dépit du bon sens. Et mettent en péril les efforts consentis par nos territoires, et les équilibres qu’ils s’attachent à développer. On ira jusqu’au bout. S’il le faut, on bloquera la gare du Nord !", a-t-il affirmé à La Voix du Nord.
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La motion votée ce lundi soir n'est pas la seule initiative de la mairie d'Arras pour protester contre cette décision. Un courrier a aussi été adressé au secrétaire d’État aux Transports, Frédéric Cuvillier et une page Facebook a été ouverte.
Le texte de la motion adoptée par le conseil municipal d'Arras
Mesdames, Messieurs,Les Arrageois comme l’ensemble des habitants de la Région Nord Pas-de-Calais ont appris avec stupéfaction le projet de suppression de deux TGV Arras-Paris. Cette décision est imposée par la SNCF aux usagers, aux collectivités et aux élus qui n’ont jamais été consultés ni associés à une quelconque concertation.
Outre cette méthode inqualifiable, cette volonté de réduire les dessertes ferroviaires va à l’encontre de tous les efforts collectifs engagés pour développer les transports en commun, les modes de déplacement doux, dans le souci permanent du développement durable et de la protection de l’environnement.
De plus, cette position unilatérale n'est pas sans avoir un impact sociétal sur les familles arrageoises ou franciliennes dont l'un des membres exerce une activité professionnelle quotidienne en Ile-de-France ou dans l’Arrageois.
Enfin, cette décision incompréhensible de la SNCF est un non-sens au regard des investissements et des engagements de l’ensemble des collectivités de la Région pour promouvoir l’attractivité et développer le potentiel touristique et économique de notre territoire, qui plus est l’année du lancement des commémorations du Centenaire, de la deuxième exposition du château de Versailles à Arras et après 18 mois d’ouverture du Louvre-Lens.
Considérant cela,
Le conseil municipal d’Arras appelle la SNCF à la raison et lui prie de revenir sur cette décision allant à l’encontre des intérêts et des efforts du territoire. Il demande au Secrétaire d’État aux transports son soutien pour défendre les intérêts ferroviaires de la capitale du Pas-de-Calais.
Le conseil municipal invite le Secrétaire d’État, les Présidents de la SNCF et de RFF à venir le rencontrer avec l’ensemble des acteurs régionaux du Nord Pas-de-Calais et de Picardie pour définir les stratégies cohérentes d’organisation à venir des transports publics.
Il appelle à la mobilisation de tous pour défendre les dessertes ferroviaires et l’équité des territoires.