Les chiffres sont colossaux. Au niveau national, la perte s’établit à 100 millions d’euros par jour. En région Picardie le préjudice oscille entre 80 et 100 mille euros par jour. La dette de la SNCF, 47 milliards d'euros, se creuse donc un peu plus chaque jour de grève.
100 mille euros par jour. C’est ce que coûte à la SNCF de Picardie la grève des cheminots qui entre aujourd’hui dans son 8e jour.
Dans les 100 mille euros on compte :
- La mise en place des bus. Demain, jeudi 19 juin, ils seront encore 64 à faire le relais entre la gare d’Amiens et les autres villes de Picardie. Et ça coûte cher avec le conducteur, la location du car…
- Le manque à gagner pour la Société National des Chemins de Fer (SNCF). Les voyageurs tentent de moins en moins de prendre un train, préférant utiliser les moyens alternatifs comme le covoiturage. Les ventes de billets se raréfient donc, la souscription des abonnements aussi.
- Le remboursement des billets, des abonnements. Des indemnités forfaitairement, à hauteur de 20 % du montant mensuel de l’abonnement, seront reversées aux usagers possédant un abonnement.
- Enfin, une convention entre la SNCF et la région stipule que "lorsque les trains ne partent pas ou sont annulés, ça entraîne des pénalités". La SNCF devra donc « rendre de l’argent » à la région.
Le personnel assistant, qui aident et orientent les usagers en quête d’information, travaillent dans les bureaux de la direction générale. Ils quittent donc leur bureau, leurs tâches et prennent du retard.
Grande perte donc pour la SNCF mais aussi pour les grévistes eux-mêmes : ils perdent jusqu’à 150 euros/ jour.