Aucune des régions à forte mortalité par cancer ne passe sous la barre des 30 jours d'attente excepté le Nord-Pas-de-Calais (26,3 jours).
Les délais d'attente pour passer un examen d'IRM (imagerie par résonance magnétique) s'allongent encore en France marquant "la pire année depuis 11 ans", avec des inégalités régionales toujours aussi marquées, selon la dernière enquête de l'association Imagerie Santé Avenir (ISA), publiée lundi.
Alors qu'il fallait attendre 29 jours en 2012 pour obtenir une IRM "en urgence" et 30,5 jours en 2013, le temps d'attente moyen s'établit désormais
à 37,7 jours en 2014, soit en termes d'aggravation, la "pire année depuis onze ans", déplore l'association, représentant l'industrie de l'imagerie.
Ce délai moyen d'attente reste en dessous des objectifs du Plan cancer 2014-2019 qui l'a fixé à 20 jours. Ce dernier plan est pourtant moins ambitieux que le précédent Plan Cancer qui avait fixé la limite à 15 jours et à 10 jours dans les régions à risque élevé de mortalité par cancer.
Or, les inégalités se creusent dans les régions. Et aucune des régions à forte mortalité par cancer ne passe sous la barre des 30 jours d'attente excepté le Nord-Pas-de-Calais (26,3 jours).
Les délais dépassent les 50 jours dans certaines régions comme la Bretagne, l'Alsace, la Lorraine, l'Auvergne, les Pays de la Loire, et même les 64 jours en Basse Normandie. L'Ile-de-France (IDF) et PACA limitent les dégâts avec un délai de 30 jours, mais avec une nette régression pour l'IDF (délai de l'an dernier : 22,6).