L'ex-maire d'Hénin-Beaumont Gérard Dalongeville jugé en appel en décembre

L'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont et actuel conseiller municipal d'opposition Gérard Dalongeville, condamné en août 2013 à trois ans de prison ferme pour détournements de fonds publics, sera jugé en appel à Douai du 8 au 19 décembre, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

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M. Dalongeville avait été condamné le 19 août 2013 par le tribunal correctionnel de Béthune à quatre ans d'emprisonnement, dont trois ferme, à cinq ans d'inéligibilité et à 50.000 euros d'amende, pour détournements de fonds publics, délits de favoritisme et usages de faux, au préjudice de la commune du bassin minier dont il a été maire de 2001 à 2009.

Il avait fait immédiatement appel de sa condamnation, ce qui lui avait permis de se représenter lors des élections municipales en mars, qui avaient vu l'élection du candidat Front national (FN), Steeve Briois, dès le premier tour. Gérard Dalongeville avait obtenu 9,77% des suffrages, lui garantissant un siège dans l'opposition.

En première instance, M. Dalongeville avait été reconnu coupable d'avoir mis en place avec son ancien premier adjoint chargé des finances, Claude Chopin, et l'homme d'affaires Guy Mollet, un système de fausses factures entre 2006 et avril 2009, au bénéfice de sociétés qui n'avaient jamais honoré les prestations correspondantes.

Pour l'ancien maire, qui avait réclamé, sans succès, que le président François Hollande vienne témoigner à la barre, l'argent de la commune d'Hénin-Beaumont avait été détourné par son ancien adjoint, M. Chopin, au profit du Parti socialiste, des accusations de financement occulte dont il n'avait jamais apporté la preuve lors de son procès.

Elu maire (divers gauche) en 2001, Gérard Dalongeville avait été mis en examen en avril 2009, puis révoqué en Conseil des ministres et exclu du Parti socialiste, qui l'avait réintégré après sa réélection face à Marine Le Pen (FN). Il a passé près de neuf mois en détention provisoire.

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