Les supporters de Lens n'auront pas le droit de se déplacer à Bastia pour la rencontre de la 5e journée de Ligue 1 prévue samedi, selon un arrêté du ministère de l'Intérieur publié mardi au Journal Officiel.
Le ministère motive cette décision par "les relations entre les supporters du SC Bastia et du RC Lens (...) empreintes d'animosité depuis de très nombreuses années, ainsi qu'en témoigne le caractère récurrent des troubles graves à l'ordre public constatés à l'occasion de matchs impliquant ces deux équipes" et le fait que "lors des matchs organisés à Furiani, les supporters du SC Bastia font systématiquement preuve d'un comportement violent, quelle que soit l'équipe adverse".
Le match #ScBastia #rclens interdit aux supporters lensois poke @Pierre_B_y pic.twitter.com/h2r76BlmXn
— Moustache FC (@MoustacheFC) 5 Septembre 2014
Dans un communiqué, le club corse a fait part de "sa consternation et sa colère" face à un arrêté qu'il juge "diffamatoire" et a dit réfuter "toutes les allégations et les amalgames qui tendent à présenter notre club, notre public et notre stade comme des refuges de l'ultra violence".
Le club rappelle que "depuis près de deux ans, il n'a fait l'objet que de huit convocations lors des 30 dernières rencontres et ce uniquement pour de la pyrotechnie et aucunement pour des comportements violents".
Les dirigeants bastiais nient également que des supporteurs aient été blessés lors des incidents en marge du match face à l'OM le 9 août dernier alors que dans son arrêté, le ministère de l'Intérieur évoque de "nombreux spectateurs" blessés ce soir-là.
Mercredi après-midi, au cours de la traditionnelle réunion de sécurité d'avant-match, le président bastiais signifiera son indignation au Préfet de Haute-Corse face à cet arrêté. Un président qui dit se réserver le droit d'agir contre cet arrêté "diffamant".
Les supporters du club corse ont notamment provoqué de violents incidents le 9 août en s'attaquant aux forces de l'ordre en marge de la rencontre de L1 contre Marseille. L'un d'entre eux a été condamné à six mois de prison ferme et trois ans d'interdiction de stade. Quatre autres ont été condamnés à des peines de six à huit mois de prison avec sursis.
Communiqué du SC Bastia
"Aux antipodes du hooliganisme, Furiani est aujourd’hui un stade qui, de l’avis général fait partie des meilleurs en matière d’organisation des rencontres. Affirmer le contraire est donc à la fois calomnieux et mensonger et nous nous demandons à quel jeu se livrent certains conseillers du ministre qui ont rédigé cet arrêté..."Communiqué du SC Bastia