Le maire d'Halluin, exaspéré par les incendies de voiture à répétition depuis la fin août dans sa commune, a décidé d'alerter le président de la République sur un ton vif.
##fr3r_https_disabled## « Ce qui se passe dans les rues de ma ville n’est rien d’autre qu’un début de guérilla urbaine. Bientôt, si vous ne faites rien, c’est l’état d’urgence que vous serez contraint de décréter. » Les mots utilisés par Gustave Dassonville, maire UMP d'Halluin (près de Tourcoing) dans son courrier à François Hollande sont forts. Il dit s'être décidé à écrire ces deux pages pour dire son ras-le-bol des incendies de voiture à répétition. 23 voitures brûlées en 2 semaines. Toujours dans le quartier de la Rouge Porte. Samedi dernier, 7 voitures ont été incendiées dans la nuit. « Mes administrés n’en peuvent plus. Je me suis rendu sur place hier dimanche pour aller à la rencontre des victimes de la nuit précédente : façades de maisons noircies par les flammes, carcasses de véhicules brûlés autour de nous. On se serait cru à Beyrouth dans les années quatre-vingt. Et que faut l’État ? Rien. »
Gustave Dassonville affirme que des habitants d'Halluin se disent prêts à se faire justice eux-mêmes : "Les Halluinoises et les Halluinois m'ont dit qu'ils ne resteraient pas les bras croisés qu'on leur brûle d'autres voitures ou leur maison. Je leur donne raison." Dans sa lettre, le maire cite des propos de ses administrés: «Nous prendrons nous-même notre défense», «Si l'Etat ne fait rien, nous ne paierons plus nos impôts».
Ecrire au président de la République peut-il changer les choses ? Si rien ne se passe, Gustave Dassonville annonce qu'il est prêt à prendre son, pyjama, sa brosse à dents et camper dans l'antichambre du préfet !». Il veut également doubler le nombre de caméras de vidéosurveillance et étudier la création d'une police municipale.