Confusion autour du sort des compagnons de l'otage français

Les accompagnateurs d'Hervé Gourdel, tué par des djihadistes, ont-ils été relâchés par les autorités algériennes ? Certains medias l'ont annoncé, leurs familles démentent. Parmi ces accompagnateurs, Karim Oukara, habitant de Lille Fives.

La confusion règne sur le sort des compagnons algériens de l'otage français, décapité mercredi en Algérie, des médias annonçant leur libération et des proches affirmant qu'ils sont toujours en détention.
Aucune information officielle n'a été publiée à ce sujet.
"Mon fils est toujours détenu par les gendarmes", a déclaré à l'AFP le père de l'un d'entre eux.

Les cinq Algériens, qui se sont rendus au autorités après avoir été relâchés par les ravisseurs d'Hervé Gourdel dimanche dernier, étaient depuis entre les mains des gendarmes à Bouira (120 km au sud-est d'Alger).

Les enquêteurs cherchent à savoir s'ils ont pu être complices du groupe jihadiste Jund Al-Khilafa ("les soldats du califat"), qui a exécuté Hervé Gourdel. Ils veulent comprendre comment ils ont rencontré l'otage décapité et dans quelles circonstances ils l'ont conduit à effectuer une randonnée dans une zone réputée pour abriter des groupes armés islamistes.

Un Lillois parmi les accompagnateurs d'Hervé Gourdel

Parmi ces cinq alpinistes, Karim Oukara, 43 ans, habitant de Lille-Fives. Il est membre du club d'Escalade "Sac à Pof", à Mons-en-Baroeul, et "connaissait depuis plusieurs années Hervé Gourdel" (ils étaient amis sur Facebook). Ce serait même lui qui l'aurait invité à venir en Algérie et qui aurait fourni l'attestation de résidence nécessaire pour l'obtention du visa. Karim Oukara connaissait bien en tout cas ces montagnes algériennes, où il était parti "ouvrir des voies" ces deux derniers mois, selon un membre du club d'escalade "Sac à Pof".

Les accompagnateurs libérés selon certains medias samedi

Samedi, des médias, dont le quotidien francophone El Watan, ont annoncé la libération de ces accompagnateurs d'Hervé Gourdel, en citant des "sources judiciaires".

Selon El Watan, les cinq hommes ont été remis en liberté après avoir été entendus dans la soirée du vendredi à samedi par un juge d'instruction du tribunal de Bouira.
Les cinq compagnons de l'otage français ont été placés sous contrôle judiciaire pour infraction à la législation sur les étrangers en Algérie, a ajouté le journal sur son site internet.

Une information corroborée par le quotidien Liberté Algérie, qui précise que les 5 accompagnateurs d'Hervé Gourdel "se sont rendues coupables vis-à-vis de la loi" pour n'avoir "pas prévenu les services de sécurité quant à la présence d’un Français dans la localité". 

L'information démentie par les proches

Mais des membres des familles des randonneurs ont démenti samedi cette libération et affirmés que les cinq personnes étaient toujours en détention.
En Algérie, la garde à vue peut aller jusqu'à 12 jours en matière d'infraction liée au terrorisme.
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