Trois anciens membres du gouvernement, Benoît Hamon, Aurélie Filippetti et Frédéric Cuvillier, le maire de Boulogne-sur-mer ont fait leur retour mardi à l'Assemblée comme simples députés, les deux premiers discrètement et le 3ème s'affichant en soutien du gouvernement mais à la parole libre.
L'ancien secrétaire d'Etat aux Transports et élu du Pas-de-Calais Frédéric Cuvillier, qui n'avait pas rejoint Valls II faute d'un vrai ministère des Transports, a présenté à la presse son "ouvrage", en réalité un fascicule d'une vingtaine de pages sur son action au gouvernement, en forme de pied de nez à ses anciens collègues auteurs de livres où selon lui "le message politique est réduit à des confidences".
Celui qui a encore rencontré François Hollande lundi a assuré ne pas se placer "dans une démarche critique mais de facilitateur", "au service du gouvernement pour avancer". "Ne comptez pas sur moi pour perdre mon temps dans des combats stériles" au sein du groupe PS avec les frondeurs, a-t-il lancé. M. Cuvillier a cependant redit sa "nostalgie d'une période où nous avions un Etat stratège" en matière de transports et d'aménagement, et
tiré la sonnette d'alarme face à une "fracture territoriale, vrai danger pour le pacte républicain", qui s'est d'après lui traduit dans les urnes aux municipales
et aux européennes.
Il appelle Aubry à se présenter aux régionales
Il a lancé quelques piques à son ancienne ministre de tutelle, Ségolène Royal, jugeant notamment que le péage de transit poids lourd tel que projeté posait "d'énormes problèmes d'application et de distorsion entre les territoires".
Le député-maire de Boulogne-sur-Mer a jugé par ailleurs que Martine Aubry devait se présenter à la présidence de la région, un poste qui, paradoxalement, l'intéresse aussi. La maire de Lille "ne peut pas être absente de ce combat", a-t-il insisté.