Un Français de 41 ans, Rachid Benomari, a été condamné mardi à 18 ans de prison ferme à Bruxelles pour avoir dirigé en Belgique un "groupe terroriste" spécialisé dans le recrutement de jihadistes pour la Somalie et la Syrie, a rapporté l'agence Belga.
Rachid Benomari, contre qui le parquet avait requis une peine de 20 ans de prison, a été reconnu coupable d'" avoir participé à des actes de groupes terroristes en qualité de dirigeant", a précisé l'agence de presse belge. Deux autres prévenus ont été reconnus coupables d'" appartenance" à une organisation terroriste: le Belge Mustapha Bouyahbaren a été condamné à 5 ans de prison avec sursis partiel et l'Algérien Mohamed Saïd à 5 ans de prison ferme, des peines conformes au réquisitoire du parquet, selon la même source. Les trois hommes avaient comparu lors d'un procès qui s'était achevé le 5 septembre.
déjà été condamné en mai à 20 ans de prison par le même tribunal et les deux autres prévenus à 5 années de prison. Mais lors de l'ouverture de ce premier procès, ils étaient en détention au Kenya et avaient demandé à être rejugés, après avoir été extradés vers la Belgique. Le trio avait été arrêté au Kenya le 4 juillet 2013 alors qu'il venait de passer la frontière en provenance de Somalie. Rachid Benomari a contesté devant ses juges belges avoir dirigé un groupe terroriste. " Rachid Benomari conteste être un leader. Peut-être qu'il ne l'est pas... Mais à partir du moment où c'est lui qui a organisé le départ en Somalie, il doit être considéré comme dirigeant et non simple membre d'une filière terroriste", avait déclaré le procureur, Jean-Marc Trigaux.
Rachid Benomari a en revanche avoué à l'audience avoir participé à un guet-apens en Somalie avec des milices islamistes shebab, qui selon lui avait fait une trentaine de victimes. Ses avocats avaient plaidé l'incompétence du tribunal correctionnel et demandé que leur client soit jugé par une cour d'assises. Mustapha Bouyahbaren et Mohamed Saïd ont reconnu devant les juges avoir été hébergés et s'être entraînés dans des camps shebab mais ont nié avoir participé à des combats.