Profitant du vote sur la reconnaissance de l'Etat palestinien programmé à l'Assemblée nationale le 28 novembre, le député du Nord Jean-Jacques Candelier souhaite voir la France reconnaître la Corée du Nord.
Jean-Jacques Candelier, député communiste de la 16ème circonscription du Nord, prend souvent des positions iconoclastes, surprenantes ou déroutantes. Cette fois encore, il a décidé de profiter du débat autour de la reconnaissance de l'Etat palestinien pour écrire une proposition de résolution qu'il sera sans doute un des seuls à défendre l'Assemblée Nationale. Il veut que la France reconnaisse la Corée du Nord.Repérée par L'Express.fr, cette proposition est intitulée précisément : "Proposition de résolution visant à la pleine reconnaissance de la République populaire démocratique de Corée" : "Aujourd’hui la France reste l’un des deux derniers pays de l’Union européenne - avec l’Estonie - à ne pas avoir établi de relations diplomatiques complètes avec la République démocratique de Corée. Ce choix est contraire à la tradition diplomatique française de reconnaître les États et non les gouvernements. En outre, il nous prive des moyens dont ont su se doter d’autres pays européens - l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie - pour encourager les échanges culturels et commerciaux, dans l’intérêt mutuel. En outre, une reconnaissance, par la France, de la République démocratique de Corée, pays membre de l’ONU, permettra de renouer un dialogue politique indispensable à la baisse des tensions dans une région où pourrait éclater un conflit d’ampleur mondiale."
"On ne voit pas comment on aurait pu soutenir un truc pareil..."
Selon Jean-Jacques Candelier, cette reconnaissance de la Corée du Nord, pays totalitaire, pourrait "encourager les échanges culturels et commerciaux" permettre de "renouer un dialogue politique indispensable à la baisse des tensions dans une région où pourrait éclater un conflit d’ampleur mondiale." et "enrayer le recul de l’apprentissage du français en Asie du nord-est". Il affirme que les arguments avancés par la France pour ne pas reconnaître la Corée du Nord " à savoir la question nucléaire, les relations inter-coréennes et les droits de l’homme (...) apparaissent comme des prétextes de circonstance".Le groupe communiste à l'Assemblée a indiqué à L'Express.fr qu'il s'agissait d'une "initiative personnelle" qui ne sera pas suivi par les autres députés. Pierre Laurent, premier secrétaire du PCF affirme même : "On ne voit pas comment on aurait pu soutenir un truc pareil.."