Une petite entreprise calaisienne projette de lancer en 2016 la fabrication d'un roadster mû par un moteur électrique assisté d'un groupe électrogène fonctionnant à l'essence, qui lui assure une bonne autonomie, a annoncé vendredi son fondateur.
La "Pariss", grâce à une puissance de 180 kW, l'équivalent de 350 ch DIN, et un poids de 850 kg dû à sa coque entièrement en fibre de carbone, "atteint les 100 km/h en 3,7 secondes, une performance de supercar", a indiqué Damien Biro. Le prototype bleu de ce véhicule deux places, à quatre roues motrices et aux allures de Lotus, était garé devant le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Nord/Pas-de-Calais à Lille, où elle était présentée comme exemple du dynamisme régional à l'occasion d'une réunion du club des entrepreneurs.
La voiture de sport sera vendue aux alentours de 80.000 euros, le point d'équilibre pour l'entreprise étant atteint avec 70 exemplaires par an. Un objectif jugé accessible sur un marché global évalué à un millier d'autos de ce genre, a indiqué M. Biro.
Autonomie de 300 km
Le groupe électrogène qui recharge les batteries du moteur est la clé du succès escompté de ce roadster, qui devrait ne consommer, malgré sa puissance, que de 3 à 5 litres d'essence aux 100 km. "L'autonomie du véhicule est de 300 km mais avec 25 litres d'essence elle pourra parcourir 500 km de plus", a-t-il affirmé. Cette technologie exclusive, dont la mise au point a démarré en 2005, est, selon M. Biro, "la solution la plus rationnelle au problème de manque d'autonomie qui afflige les voitures 100% électrique et empêche leur succès commercial". "Le principe en est simple et ça coûte moins cher. L'idée a été reprise par BMW avec son i3", a-t-il remarqué.Le moteur est "fabriqué par un industriel --non français-- dont l'identité doit rester confidentielle pour l'instant", a confié M. Biro. Mais "la voiture ayant été développée avec Bosch, le moteur et l'électronique bénéficieront du service après-vente" du grand équipementier allemand, a-t-il souligné. Quelque 1,8 million d'euros ont été investis depuis 2012 dans ce projet par 39 actionnaires, la famille de M. Biro restant majoritaire. "On cherche trois millions
d'euros" pour passer à la phase de production dans deux ans, a-t-il indiqué, se disant optimiste.
De six aujourd'hui, les effectifs pourraient alors atteindre 16 salariés.