La biodiversité végétale s'est considérablement réduite dans le Nord en un siècle

Quantité d'espèces végétales ont disparu dans le nord de la France et la Flandre belge ces 100 dernières années, du fait de "l'homogénéisation" des environnements locaux, selon une étude franco-britannique.

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"Alors que les espèces envahissantes arrivent, les espèces plus diverses et spécialisées disparaissent", rapportent la  Société Française d'Ecologie et le British Ecological Council. Les résultats de l'étude "mettent en évidence la mondialisation croissante et l'homogénéisation des environnements locaux", relèvent-ils. "La richesse des espèces végétales ainsi que leur composition ont radicalement changé depuis le début du XXe siècle", souligne Nina Hautekèete, de l'Université de Lille, qui a mené l'étude. "En un siècle environ, une espèce végétale sur cinq ou six a été soit perdue régionalement soit nouvellement introduite". "Bon nombre des espèces qui ont été perdues sont celles qui poussaient autrefois dans les champs moissonnés", comme "le beau pied d'alouette (Consolida regalis) et l'adonis d'été (Adonis aestivalis), qui ont disparu alors que l'agriculture intensive a détruit leurs habitats", explique l'étude.

La destruction des habitats naturels et le développement urbain ont aussi causé la perte de végétaux dans des tourbières et des zones humides fragiles. L'étude cite notamment la linaigrette et le droséra intermédiaire, une plante insectivore. La plupart des nouvelles espèces ont été recensées dans des environnements urbains. Il s'agit pour beaucoup d'entre elles de plantes de jardin "échappées dans la nature", comme la jussie, "une espèce aquatique qui peut obstruer les voies navigables" et la berce du Caucase, "un parent géant de la carotte". "La perte d'espèces se produit principalement dans les habitats rares, tandis que les espèces qui immigrent sont principalement des espèces cosmopolites", précise Mme Hautekèete. Mais ces dernières "ne remplacent pas nécessairement les interactions écologiques complexes entre espèces qui ont été perdues". "Une augmentation de la biodiversité à court terme pourrait être suivie d'une baisse de la biodiversité à long terme et d'un dysfonctionnement de l'écosystème", dit la chercheuse

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