Arras : crêpage de chignons à l'élection de Miss Nationale

L'élection de Miss Nationale - sorte de concours de Miss France bis (ou ter) - s'est conclu dans une certaine confusion samedi soir à Arras. Des candidates - et leurs proches - ont contesté le choix de Miss Paris et accusé l'organisation de tricherie.

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La vidéo filmée samedi soir au Royal Variétés par nos confrères de La Voix du Nord est édifiante. Alors qu'Allison Evrard, miss Paris, vient d'être élue "Miss Nationale 2015", une jeune femme s'empare du micro, visiblement très énervée. Selon le quotidien nordiste, il s'agit d'une amie d'une des candidates. "Ce soir, nous n'avons pas pu voter parce que c'est truqué", dénonce-t-elle. "Je trouve ça dommage parce que nous étions contents de venir pour choisir notre miss...". ​


Derrière, quelqu'un vient lui arracher le micro mais il revient rapidement dans les mains de Miss Rhône qui en remet une deuxième couche. "Ça devait être miss Bretagne et tout ça a été truqué". "On a entendu Elsa (Elsa Mawart, vice-présidente du comité Miss Nationale NDR) dire : "quoiqu'il arrive, on ne change rien à ce qu'on a dit sur les votes"", ajoute Miss Provence dans un brouhaha extraordinaire. Le micro est finalement coupé...

Bagarre en coulisses 

En coulisses aussi on crie au bidonnage. "Lorsque les cinq finalistes étaient connues, le jury était unanime : c’est miss Bretagne qui devait gagner", accuse Jonathan Pouillet, le producteur de ce concours, dans La Voix du Nord. "Le comité voulait faire gagner miss Paris, comme ça, ça lui faisait économiser des frais de déplacement." Selon le quotidien nordiste,  les tensions étaient déjà très vives ces derniers jours. Michel Le Parmentier, le président du comité Miss Nationale, en serait même venu aux mains, vendredi, avec des représentants de la production, ce qui aurait nécessité l'intervention de la police !

Le concours Miss Nationale a été créé il y a deux par Michel Le Parmentier, un ancien du comité Miss France, et Elsa Mawart. Il n'a rien à voir avec Miss Prestige National, concours organisé, lui, par Geneviève de Fontenay, l'ancienne patronne de la société Miss France, entrée en dissidence en 2010. Le concept de Miss Nationale est d'ailleurs aux antipodes des valeurs défendues par l'emblématique "dame au chapeau". "Si les filles ont posé nues par le passé, ce n’est pas grave", expliquait Michel Le Parmentier, en février dernier, à La Voix du Nord. "On est moins regardant que pour Miss France."  Sur la transparence des votes aussi, visiblement... Selon L'Avenir de l'Artois, le comité Miss Nationale s'est défendu d'avoir truqué cette élection, en expliquant que Miss Paris avait reçu le plus grand nombre de votes par SMS (qui représente 50 % du vote final, les 50 % restants découlant du vote du jury).
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