Une grève générale va paralyser la Belgique ce lundi

Avions cloués au sol, trains, trams et bus remisés dans les dépôts, accès aux entreprises et aux administrations bloqués par des "piquets": la Belgique sera paralysée lundi par une journée de "grève nationale" organisée par les syndicats pour contester la politique d'austérité du gouvernement.

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De Liège à Tournai, d'Arlon à Ostende, aucune région ne devrait échapper au mouvement organisé en "front commun" par les trois grands syndicats FGTB (socialiste), CSC (chrétien) et CGSLB (libéral), qui ont fait monter la pression depuis plusieurs semaines sur le gouvernement de droite dirigé par le libéral Charles Michel.

Commentaire de Marc Duminy.

Trafic aérien et ferroviaire à l'arrêt

Les transports devraient être les premiers touchés. Dès dimanche, à 22h, les contrôleurs aériens devraient débrayer, selon le gestionnaire belge de l'espace aérien, Belgocontrol, ce qui empêchera de facto tout décollage ou atterrissage pendant 24 heures. 

Les trains s'arrêteront au même moment, y compris les liaisons internationales Thalys (vers Paris, Amsterdam et Cologne) et Eurostar (Londres). Lundi, les trams, bus et métro devraient rester au dépôt dans tout le pays.

Des bouchons monstres à prévoir

La situation pourrait devenir infernale sur les autoroutes, puisqu'un syndicat de chauffeurs de camion affilié à la FGTB a déployé des banderoles au message explicite: "Chauffeurs de camion, paralysez le pays le 15 décembre".

Les écoles, prisons, administrations et même les tribunaux devraient aussi être en grève. L'Association syndicale des magistrats (ASM) a exprimé vendredi "sa totale solidarité" avec les grévistes, en dénonçant "la mise en péril des services publics". Les programmes des radios publiques devraient être remplacés par de la musique, à la l'exception des flashes d'information. Le secteur de l'industrie et de la distribution, tout comme la poste ou les services de ramassage des ordures, devraient également tourner au ralenti ou être totalement à l'arrêt. Les accès de zones d'activité pourraient être bloqués par des barrages, comme ce fut le cas lors des trois grèves régionales organisées ces dernières semaines.

11 milliards d'économie en 5 ans

Les syndicats, qui avaient réuni quelque 120.000 personnes lors d'une manifestation à Bruxelles le 6 novembre, continuent à dénoncer un programme de réformes visant à réaliser 11 milliards d'euros d'économies en cinq ans. Il prévoit de reculer l'âge légal de départ à la retraite de 65 à 67 ans à partir de 2030, ainsi que des coupes dans les services publics, la culture et les transports. Ils demandent aussi l'abandon du "saut d'index" prévu pour 2015, soit l'absence de revalorisation des salaires par rapport à l'inflation. Ils dénoncent aussi l'absence de "dialogue social".

Les actions prévues par les syndicats, en particulier le blocage de l'accès des entreprises, irritent la principale organisation patronale, la FEB, qui soutient les mesures du gouvernement. Considéré par l'opposition et par les syndicats comme le véritable homme fort de la coalition, bien qu'il ne soit pas entré au gouvernement, le chef du parti nationaliste flamand (N-VA), Bart De Wever, a dénoncé à l'avance une grève "politique". Il a estimé que le PS, rejeté dans l'opposition pour la première fois depuis 25 ans, se servait du syndicat socialiste FGTB comme de son "bras armé". "Il n'y a pas d'alternative, pas de choix", a ajouté M. De Wever. "Les syndicats sont parfaitement capables de décider en toute indépendance des actions à mener pour s'opposer à la politique antisociale du gouvernement fédéral", a répliqué l'ancien Premier ministre socialiste, Elio Di Rupo. Les syndicats pourraient annoncer de nouvelles actions dès la rentrée de janvier.
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