L'ancien député du PCF Georges Hage est décédé à l'âge de 93 ans.
##fr3r_https_disabled##L'ancien député communiste du Nord Georges Hage, doyen de l'Assemblée nationale lors de son dernier mandat qui couronnait plus de 30 années sur les bancs de l'institution, est décédé mercredi soir à l'âge de 93 ans, a annoncé jeudi le PC du Nord. "Nous avons appris la disparition de Georges Hage survenue hier soir. Nos pensées vont à sa femme, Odile et à son fils Julien qui ont été à ses côtés jusqu'au bout", a déclaré dans un communiqué Fabien Roussel, secrétaire de la fédération du Nord du PCF.
"Georges Hage, un bel homme vient de nous quitter, un +honnête homme+ au sens entier du terme; intelligent, pétillant, subtil, éloquent, un homme fait de droiture et d'intégrité, d'engagement sincère et de fidélité à un idéal révolutionnaire qu'il a défendu bec et ongle, tout au long de sa vie", poursuit-il.
Né le 11 septembre 1921 à Douai (Nord), Georges Hage, surnommé "Jo" par ses amis et collègues, avait fait ses premiers pas à l'Assemblée nationale
à 52 ans, en 1973. Il y resta jusqu'en 2007, laissant la place à son suppléant, Jean-Jacques Candelier, dans la 16e circonscription du Nord, qui englobe Douai et Marchiennes, ancien pays minier.
Fils de coiffeur
Il était devenu le doyen des députés, et à ce titre, à 80 ans, avait présidé la Chambre au premier jour de la douzième législature (2002-2007), avant la désignation du président. Au cours de 34 années passées à l'Assemblée nationale, il en avait été vice-président pendant 6 ans, occupant de ce fait régulièrement le perchoir. "S'il existe un lieu où on peut s'expliquer et être d'accord pour formuler clairement nos désaccords", c'est bien ici, avait-il déclaré à l'AFP à l'ouverture de son dernier mandat. "C'est une manière supérieure de formuler les opinions et c'est une manière respectable d'éduquer les gens", avait-il ajouté.Georges Hage, fils de coiffeur, qui avait fait carrière comme professeur d'éducation physique, avait également été conseiller général puis conseiller régional, "porte-drapeau" des communistes du Nord. Celui qui était réputé pour ses discours imagés et fleuves, où il pouvait citer des auteurs latins, Marx ou la Bible, avait été fait en 2009 chevalier de la Légion d'honneur.