Une nouvelle opération escargot des chauffeurs routiers a lieu ce matin, dans le sens Paris-Lille.
Vers 8h15, un convoi bloquait la circulation au niveau de Libercourt sur l'A1 dans le sens Paris-Lille. 15km de bouchons et des répercussions sur de nombreux axes comme l'A21, la RN 41... Le bouchon ne cesse de grossir, il n'était que de 10km
Ce mercredi, on avait constaté plus de 90km de bouchons autour de la métropole lilloise.
Cette nouvelle opération escargot a été décidée par les salariés du transport pour faire pression en vue de la réouverture des négociations. Toutes les fédérations patronales de transport routier ont refusé de participer à la séance de négociations salariales prévue ce jeudi matin avec les syndicats, ces derniers sommant désormais l'Etat d'intervenir.
"Aucun élément nouveau ne permet aujourd'hui de reprendre la négociation dans les meilleures conditions et d'espérer la signature d'un accord", ont annoncé dans un communiqué commun la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) - principale chambre patronale de la branche -, TLF et l'Unostra. "C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas assister à la réunion convoquée" jeudi à 08H30 à Direction Générale du Travail, à Paris, indiquent-elles. La quatrième fédération présente pour ces négociations, l'OTRE, a par la suite annoncé dans un communiqué qu'elle déclinait également la convocation.
"Nous ne sommes pas en capacité de faire mieux: nos entreprises sont frappées de plein fouet par la crise économique et souffrent d'un grave déficit de compétitivité", expliquent la FNTR, TLF et l'Unostra, en rappelant que les propositions avancées mardi avaient "toutes été rejetées".
Blocage jusqu'à quand ?
Contactés par l'AFP, les syndicats ont fait part de leur stupeur, ce scénario n'ayant visiblement pas été envisagé. "Les ministères du Travail et du Transport nous avaient assuré qu'ils seraient là" jeudi matin, a réagi Jérôme Vérité pour la CGT Transports. "C'est ça qui nous a fait lever notre camp" à la Direction Générale du Travail, l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC et CFE-CGC) ayant occupé une partie du lieu dans la nuit de mardi à mercredi.Dénonçant l'attitude "jusqu'au-boutiste" du patronat, qui fait "pression sur le gouvernement (...) pour aller lui arracher du pognon", le leader cégétiste a demandé à l'exécutif d'intervenir. "A l'Etat de renverser la situation et d'annoncer la suspension de toutes les aides publiques pour ces entreprises-là", lance-t-il.