Ferme aux Avions : "Tout laisser, ce n’est pas possible", explique le nouveau propriétaire

La Voix du Nord publie ce mercredi un entretien avec le nouveau propriétaire de la Ferme aux Avions. L'homme - qui souhaite rester anonyme - assure qu'il tentera de préserver au mieux le bâtiment situé au bord de l'A25 mais qu'il ne pourra pas conserver toutes ses oeuvres d'art brut. 

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L'homme a souhaité rester anonyme. La Voix du Nord indique seulement qu'il a 36 ans, qu'il est célibataire, sans enfant, qu'il co-dirige une société de nettoyage et qu'il habite Steenwerck, la commune où est située la fameuse Ferme aux Avions."Le site m’a toujours fait rêver. Et j’ai toujours rêvé d’une ferme", explique celui qui a déboursé entre 100 000 et 300 000 euros pour acheter ce bien.

Le 13 décembre dernier, la nouvelle de cette acquisition par un particulier avait conduit Gricha Rosov, le président de l'Association pour la Sauvegarde de la Maison aux Avions (ASMA), à jeter l'éponge, alors qu'il venait de lancer un appel à souscription pour restaurer la ferme et ses oeuvres. "Cette belle aventure prend fin avec la vente confidentielle et absconse de la Ferme aux avions à un anonyme qui en devient le nouveau maître", avait-il écrit. "Lui seul détient le pouvoir d'en préserver une partie de l'âme, le transfert des œuvres dans un musée par la mairie de Steenwerck augurant cependant d'un rapide et funeste démantèlement."

"Tout laisser, ce n’est pas possible"

Le nouvel acquéreur va-t-il vraiment se débarrasser des avions, fusées, canons et tanks construits par Arthur Vanabelle, l'ancien maître propriétaire, créateur de la Ferme aux Avions ? "J’ai acheté les lieux pour y habiter", répond-il à La Voix du Nord. "Mais je vais laisser des choses. C’est la Ferme aux avions et j’ai envie que ça le reste". Pour autant, il apporte un bémol : "Tout laisser, ce n’est pas possible. Et ce ne sera pas un musée. Mais je veux continuer à faire rêver les gens".

La Ferme aux Avions - dont les oeuvres ont beaucoup souffert faute d'entretien - ne restera donc pas en l'état. Mais le nouveau propriétaire ne sait pas encore comment il procèdera. "Une clause précise que la mairie a le droit de récupérer toutes les œuvres qu’elle veut jusqu’au 31 mars", a-t-il indiqué à La Voix du Nord. "C’est-à-dire que là, je n’ai pas mon mot à dire. Après, j’aurai droit de décision". Le mois dernier, le maire de Steewerck, Joël Devos, s'était engagé "à récupérer un certain nombre d'oeuvres, à les restaurer peut-être avec des professionnels du ministère des affaires culturelles, pour pouvoir après les présenter au public dans le cadre de notre musée (le Musée de la Vie Rurale NDR)".

Selon La Voix du Nord, l'acquéreur de la Ferme aux Avions a déjà fait savoir qu'il n'aurait pas les moyens de valoriser les oeuvres d'Arthur Vanabelle mais qu'il était ouvert aux propositions d'aide, que ce soit par le biais d'une association ou d'un financement participatif sur internet. 



 
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