Une fillette de 7 ans a passé 12 jours à l’hôpital, victime, selon ses parents d’une pneumopathie contractée à la suite d'une punition collective.
Le 9 décembre dernier, quelques élèves de l'école Joliot-Curie de Cuincy, chahutent à proximité de la cantine. Les animateurs décident de punir les enfants. Une punition collective un peu particulière : les enfants sont contraints de s’allonger dans la salle qui sert de lieu de rassemblement, selon La Voix du Nord.
La pièce n'est pas chauffé, il fait froid. Les enfants restent dans cette position au moins un quart d'heure (certains disent une heure). Le lendemain, Virginie (le prénom a été changé), 7 ans, l'une des élèves punie tombe malade. Fièvre, vomissements : l'enfant est hospitalisée pendant 12 jours. Les médecins diagnostiquent une pneumopathie. Selon certaines versions, d'’autres enfants seraient aussi tombés malades à la suite de cette punition collective.
Problème de formation ?
Ces 12 jours d'hôpital, ces fêtes de Noël gâchées ne passent pas chez les parents de la petite Virginie : "Ce sont des actes vexatoires qui relèvent de la maltraitance", estime la mère de l'élève sur Europe 1. "Cette punition a eu des conséquences graves pour ma fille. Elle était sous oxygène, elle a été perfusée, on a été à son chevet jour et nuit".Pour les parents, le lien entre la pneumopathie et la punition collective est établi. C'est un peu moins évident pour le maire de Cuincy qui pointe avant tout la faute des animateurs qui n'auraient jamais dû infliger cette punition collective. Des sanctions ont été prises à l’encontre de trois animateurs responsables. L'un a démissionné, les deux autres ont été déplacés dans une autre école. Des décisions qui ne plaisent pas forcément aux parents : "Il y a un réel problème de formation. Nos enfants doivent être encadrés par des gens compétents. La punition collective, ça date d'un autre siècle ! Il y a eu un vrai manquement", affirme le père de Virginie.
Les parents ont déposé une plainte. Selon nos informations, un des animateurs dit vouloir porter plainte contre La Voix du Nord qui n'aurait pas livré la version exacte des faits.