Vendredi 30 janvier, Yamane Jaber, élève au lycée Saint Jean & La Croix à Saint-Quentin (Aisne), a terminé troisième du concours de plaidoiries pour les droits de l'Homme organisé par le Mémorial de Caen.
Quatorze jeunes venus de toute la France ont participé à la grande finale du concours de plaidoiries des lycéens organisé par le Mémorial de Caen. Parmi eux : Yamane Jaber, finaliste régional le 10 décembre à Lille. Il étudie au lycée Saint Jean & La Croix à Saint-Quentin, dans l'Aisne.
L'objectif du concours est simple et fixé dans le règlement à l'article 2 : "Les candidats doivent rédiger une plaidoirie illustrant une situation d’atteinte aux droits de l’Homme. La plaidoirie devra porter sur une cause concrète et d’actualité. Il peut s’agir d’un cas général ou d’un cas particulier concernant une personne persécutée."
Avec une plaidoirie pour la révolution syrienne, le jeune Picard a terminé troisième du concours. Son prix a été offert par Reporters sans frontières et est assorti d'une invitation dans les bureaux de l'association de défense des journalistes à Paris. En voici un extrait.
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Verbatim de la plaidoirie de Yamane
« Cela fait presque quatre années que perdure la révolution syrienne. Quatre longues années de mort, de destruction, de tristesse. Pourtant, c’était bien avant tout une révolution, un espoir de changement, aujourd’hui oublié par tant. »
« Le régime criminel du président Bachar El-Assad a répondu par la plus extrême violence aux mouvements sociaux initiés en mars 2011. Les manifestants furent massacrés, torturés par les sbires sanguinaires du tyran. Jusqu’à aujourd’hui, plus de deux cent mille hommes, femmes et enfants sont morts en Syrie tués par ce régime despotique régnant par la terreur. D’ailleurs, le système carcéral du régime syrien est dénoncé par l’ONG Human Rights Watch comme un archipel de la torture.»
« Mais la révolution, cette révolte sacrée, ne peut être arrêtée ni par les balles, ni par la torture. Elle persiste jusqu’à l’avènement ultime de la Liberté, droit fondamental recherché par de nombreux hommes, par de nombreuses femmes, par de nombreux pays, et dont la seule prononciation en Syrie est synonyme de mort. »