Carlton : DSK attend les réquisitions du parquet, la relaxe vraisemblable

Etape judiciaire décisive pour Dominique Strauss-Kahn mardi au procès dit du Carlton : le ministère public doit dire s'il le considère coupable de proxénétisme aggravé ou s'il demande sa relaxe, comme le laisse présager le renoncement de parties civiles à exiger de lui réparation.

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En théorie, DSk, ex-patron du FMI risque jusqu'à 10 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende. Mais le procureur de la République Frédéric Fèvre et sa substitut Aline Clérot peuvent demander au tribunal de prononcer la relaxe. Ce qui s'inscrirait dans la continuité du non-lieu requis par le parquet de Lille
avant le renvoi en correctionnelle de l'ancien favori socialiste à l'élection présidentielle de 2012.

Le parquet avait en effet exprimé ses doutes sur les conclusions des juges d'instruction, qui avaient pointé la connaissance par Dominique Strauss-Kahn qu'il avait affaire à des prostituées et son rôle d'instigateur des soirées et voyages organisés par ses amis du nord. A aucun moment pendant les deux premières semaines du procès, le ministère public n'a brusqué M. Strauss-Kahn. Attitude qui a été largement interprétée comme une indication qu'il restait dans la droite ligne du non-lieu qu'il avait lui-même requis en juin 2013, estimant qu'il n'existait "pas de charges suffisantes" pour renvoyer l'ancienne vedette politique devant un tribunal.

La "conviction" ne suffit pas

Les avocats des parties civiles ne s'y sont d'ailleurs pas trompés : aucun d'entre eux n'a réclamé de condamnation à l'encontre de DSK, lundi, lors de l'audience consacrée à leurs plaidoiries. Me Gilles Maton, qui épaule son collègue Me Gérald Laporte auprès des anciennes prostituées Mounia et Jade, qui ont eu des relations sexuelles avec DSK largement évoquées au procès, a ainsi déclaré "penser comprendre" que le parquet demanderait la relaxe.
Il a même renoncé à obtenir réparation de lui, tout comme son confrère, Me David Lepidi, qui défend l'association Equipes d'action contre le proxénétisme.
"Nous avons la totale conviction que M. Strauss-Kahn savait pertinemment qu'il avait affaire à une prostituée, tous les indices militaient en faveur de cette
conviction (...) mais devant un tribunal correctionnel, la question de l'intime conviction ne se pose pas, il faut des éléments de preuve
", a expliqué Me Maton
aux journalistes à l'issue de l'audience.

Sévérité attendue pour les autres prévenus

Le parquet risque fort, en revanche, de se montrer beaucoup plus sévère à l'encontre de certains des 13 autres prévenus qui comparaissent dans ce dossier, à en juger par la teneur des débats. Les deux entrepreneurs et amis de DSK, Fabrice Paszkowski et David Roquet, n'ont jamais nié avoir recruté des prostituées et les avoir emmenées lors des soirées auxquelles participait le directeur général du FMI.

Ils ont surtout insisté sur le fait d'avoir gardé ce "secret" à deux, jouant devant DSK le jeu des soirées libertines dont ce dernier était adepte. "J'ai sombré dans la facilité de me faire accompagner par des personnes qui se disaient libertines et se faisaient rémunérer", s'est défendu Fabrice Paszkowski.
"Si je ne l'ai pas dit, c'est que c'est un acte peu glorieux que de me faire accompagner par une libertine rémunérée", a-t-il ajouté.

Le commissaire Jean-Christophe Lagarde a toujours nié, de son côté, avoir eu connaissance de la qualité de prostituées des jeunes femmes qu'il lui arrivait d'accompagner lors des soirées visées par le dossier. Le procureur ne l'a pas épargné pour autant, le soupçonnant, dans le meilleur des cas, de complaisance et lui reprochant d'être le "seul commissaire de France qui ne travaillait pas sur des réseaux de proxénétisme". Peut-être s'est-il senti trahi par ce policier chevronné, avec lequel il a travaillé alors que M. Lagarde était au moment des faits directeur de la sûreté urbaine du Nord.

René Kojfer, ancien chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton, et son ami d'enfance Dominique Alderweireld, dit Dodo la Saumure, souteneur revendiqué en Belgique, ont de leur côté été particulièrement attaqués par les parties civiles. Les représentants des quatres anciennes prostituées ont notamment demandé lundi un euro symbolique au nom de leurs clientes. Pour le principe.
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